Annie Genevard veut « agir vite et juste »
Gouvernement La députée Les Républicains du Doubs, Annie Genevard, a été nommée ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt.
Gouvernement La députée Les Républicains du Doubs, Annie Genevard, a été nommée ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt.
C’est plutôt une spécialiste des questions éducatives et culturelles qui prend la tête de l’Hôtel de Villeroy, le siège du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt. Reprenant le maroquin de Marc Fesneau, Annie Genevard va devoir s’atteler à un vaste chantier en perpétuel mouvement et renouvellement. Au moment de la passation de pouvoir, faisant part de sa « fierté » de prendre la responsabilité de ce « grand ministère », Annie Genevard, a d’emblée annoncé son envie de se mettre tout de suite au travail : « Je dois et je veux avancer vite », a-t-elle affirmé, remerciant au passage Marc Fesneau d’avoir été « attentif à la députée de l’opposition que j’étais ». Elle entend « ajuster les réponses concrètes, rapides et opérationnelles que nous construirons ensemble », consciente des enjeux du secteur : « l’inquiétude domine et les attentes sont immenses, l’impatience est grande depuis des mois… Je veux que dans les semaines qui viennent les résultats se voient dans les cours de ferme », a-t-elle poursuivi. Témoignant son soutien indéfectible « à tous les agriculteurs », elle reprend à son compte quelques idées maîtresses des syndicats majoritaires sur la nécessaire simplification (« Réduire les interdits et la paperasse, je vais m’y atteler »), la lutte contre les surtranspositions, ou encore « pas d’interdiction sans solution ».
Attendue au Sommet de l'Élevage
Et de citer à ce propos, l’impact de l’interdiction des néonicotinoïdes sur la filière sucrière. « J’ai une immense admiration pour cette profession qui subit trop souvent des procès trop injustes exprimés parfois violemment ». Elle dit ainsi comprendre la révolte de certains « face à des activistes qui détruisent les moyens de production et l’outil de travail ». Autrement dit, Les Soulèvements de la Terre, Extinction Rébellion et autres groupuscules ultra-écologistes sont avertis. Parce que l’agriculteur est un chef d’entreprise, elle s’est fixée pour objectifs de lutter « contre la décroissance et le déclinisme » et aussi de favoriser le renouvellement des générations dans lequel les agricultrices « sont des pièces capitales ». Annie Genevard a annoncé qu’elle recevrait rapidement des syndicats. Elle se rendra au Sommet de l’Élevage à Cournon, après la rentrée parlementaire programmée le 1er octobre. « Je veux agir vite et juste », a-t-elle conclu avant de rejoindre son nouveau bureau.