Antoine Klein, un Cantalien préparateur physique du CA Brive.
Alors, le Stade aurillacois ou le CAB ?
Vendredi, c'est jour de derby avec le Stade aurillacois Cantal Auvergne qui se déplace au CA Brive Corrèze Limousin.
Vendredi, c'est jour de derby avec le Stade aurillacois Cantal Auvergne qui se déplace au CA Brive Corrèze Limousin.


Arrivé dans le Cantal à l’âge de 8 ans, Antoine Klein, né à Nancy en septembre 1995, est depuis quatre ans l’un des préparateurs physiques du Club athlétique Brive Corrèze Limousin. S’il s’est pris d’affection pour le rugby et ce que ce sport peut véhiculer, sa passion reste le football qu’il pratique toujours à un très bon niveau régional. Rencontre avec cet enfant de la balle dont la vie est rythmée par le sport.
Quel est votre parcours ?
Antoine Klein, préparateur physique du CA Brive : “Une fois mon bac en poche, je suis parti en Staps à Clermont où j’ai obtenu ma licence (Bac + 3), puis j’ai poursuivi par un master Préparation physique et mentale à Tarbes. C’est là d’ailleurs que j’ai commencé à travailler dans le rugby, avec Tarbes qui évoluait dans ce qui s’appelait encore la Fédérale 1. Ensuite, j’ai intégré la Section paloise et travaillé avec le centre de formation. J’y suis resté un an et demi avant de partir en Australie, là encore dans le rugby, mais cette fois, le rugby à 13.”
Vous avez beaucoup bougé !
A. K. : “En fait, j’ai eu une opportunité. Lorsque j’étais à Pau, un collègue avait une connaissance à Brisbane. Je suis donc parti... mais rentré aussi très vite car c’était au moment du Covid. La saison a été annulée. J’étais en stage dans le club des Easts Tigers (aujourd’hui les Brisbane Tigers, réserve du Melbourne Storm) et en parallèle je travaillais pour une salle de sports. En raison du Covid, la salle a fermé. Comme je ne gagnais plus d’argent là-bas, il fallait donc que je rentre. J’ai eu la chance de prendre l’un des derniers vols pour sortir du pays. Quand je suis rentré en 2020, j’ai attaqué dès le mois de juin avec le CA Brive.”
De Nancy à Brive, en passant par l'Australie
Par connaissance ou un concours de circonstances ?
A. K. : “En fait qu’en j’étais en Australie, Jeremy Davidson, alors entraîneur de Brive, m’a contacté. C’est le préparateur physique en chef de Pau qui avait parlé de moi au chef prépa de Brive. J’ai eu un entretien en visio depuis l’Australie au sortir duquel ils m’ont dit : “Si tu reviens en juin, tu attaques avec nous.” Cela m’a donc décidé pour rentrer vite en France. C’est un concours de circonstance total car Jeremy, qui a également entraîné Aurillac, ne savait même pas que j’étais originaire du Cantal.”
Pourquoi cette orientation rugby alors qu’à la base vous êtes plus football ?
A. K. : “Le foot je connaissais, donc durant mes études, je voulais voir d’autres sports, comment ils travaillaient. À Clermont, j’ai fait un an au pôle espoir handball, à Tarbes le rugby donc et comme le rugby m’a plu, j’ai eu envie de rester dedans. J’aime d’autant plus que dans ce sport, il y a tout à faire au niveau de la préparation physique, c’est complet au niveau de la musculation, au niveau de la course, de la vitesse, des appuis... Moi qui bosse désormais avec les blessés, on voit tout type de blessures et je considère que c’est un excellent apprentissage. Ma première année à Brive, on n’était que deux préparateurs physiques et j’avais en charge les arrières et aussi les blessés. Ensuite, le staff a évolué et aujourd’hui je ne m’occupe plus que des blessés et de leur réathlétisation. Cependant, j’accompagne aussi mes collègues à chaque entraînement. Je suis présent également à tous les matches à domicile, et aussi deux matches sur trois à l’extérieur...”
Est-ce que le football est toujours d’actualité ?
A. K. : “Je n’ai jamais arrêté. J’ai attaqué à Nancy. Ensuite j’ai pris une licence à Aurillac puis à Sansac-de-Marmiesse. À Tarbes, je jouais à Lourdes, qui était en R1 (plus haut niveau régional). Et depuis que je suis à Brive, j’évolue à l’ESA, également en R1. Au foot, on joue le samedi soir, donc cela ne pose pas de problème.”
Élargir mon champ de compétences
Professionnellement, la suite c’est toujours à Brive ?
A. K. : “Oui il me reste encore une saison. J’espère rester encore dans le rugby, mais après, pourquoi pas revenir dans le football. Les sports individuels c’est pas mal aussi. Préparer un athlète pour les Jeux olympiques, des championnats du monde ou d’Europe, cela doit être formidable. On développe je pense une relation particulière en plus, ce que je peux vivre d’ailleurs avec les blessés, comment ils fonctionnent, comment ils réfléchissent... C’est un aspect que j’aime bien. J’ai aussi pris pour habitude de faire une formation complémentaire chaque année, histoire d’élargir mon champ de compétences.”
Le derby s’annonce entre Brive et Aurillac. La tension monte, comment cela se prépare ?
A. K. : “La préparation en elle-même est la même que pour n’importe quel match. On va se retrouver lundi et mardi pour les entraînements, mercredi c’est off et puis on se retrouve jeudi matin. Le jour du match, rendez-vous au centre d’entraînement puis direction l’hôtel pour bien préparer la rencontre. Après, je pense que c’est la motivation qui est différente, notamment pour ceux qui ont l’habitude des derbys. Ils en parlent plus à l’entraînement. Ils sont plus concentrés. Là, on vient de perdre à Angoulême, mais dès la fin du match, il était déjà question
d’Aurillac. Certains se rappelaient d’ailleurs du match aller où on avait perdu (23-14, ndlr)... et où on s’était fait un peu chambrer.”
La suite c’est quoi ? Un pronostic pour ce match ?
A. K. : “Pierre (Broncan, entraîneur, également passé par Aurillac entre 2009 et 2011) veut gagner les trois derniers matches. Pour le derby, Brive sans hésiter et avec le bonus offensif. Je vais dire 35-15.”