Agroalimentaire : développer la « marque France »
Dans son objectif de sauver l'agriculture française, le think tank agroalimentaire a évoqué, le 17 septembre, les leviers permettant de développer la marque « France ».
Si la marque France semble plébiscitée par les consommateurs de l'Hexagone qui répondent en cela à un sentiment de conscience sociétale, « les contours de cette marque sont imprécis », estime Claude Genetay, directeur général d'Intermarché. À l'occasion de l'évènement « Demain, l'agriculture », organisé le 17 septembre par Les Échos, le think tank agroalimentaire a en effet poussé la piste de l'origine pour sauver l'agriculture française. La reconquête du marché intérieur, notamment, est désormais urgente car comme l'a rappelé Olivier Dauvers, directeur du think tank, la production française stagne voire est en régression depuis les années 2000, et l'agriculture française perd régulièrement des parts de marché à l'intérieur des frontières hexagonales, l'exemple le plus frappant étant celui de la volaille : entre 2000 et 2017, le solde commercial de la France, pour la volaille, est passé de + 1 150 millions d'euros à - 205 millions d'euros. Pourtant, les consommateurs privilégient l'origine française dans leurs achats alimentaires, pour des raisons écologiques et sociétales. Une préférence qui pousse d'ailleurs industriels et distributeurs à se renouveler. Intermarché revoit ainsi l'agencement de ses magasins, mais aussi la composition des produits de marque distributeur. Car « plus c'est près, plus ça me plaît » est la nouvelle devise des consommateurs, estime Claude Genetay. D'après une étude du cabinet PwC, 85 % des consommateurs souhaitent connaître l'origine des ingrédients et 82 % sont en demande de produits fabriqués en France. Néanmoins, du chemin reste à parcourir pour dissiper chez eux une certaine défiance, puisque seuls 38 % des personnes interrogées ont confiance dans les transformateurs et 40 % dans les distributeurs. Derrière l'origine France, un socle d'exigences sociales et environnementales doit pouvoir être garantie au consommateur français.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1527, du 26 septembre 2019, en page 11.