6 000 Cantaliens pourraient bénéficier d’un complément qu’offre le rSa
Dès le 1er juin, une nouvelle prestation remplacera les minimas sociaux existant et s’étend à de nombreux autres bénéficiaires, dont les travailleurs précaires.
C’est absurde. Dans certains cas, rester sans emploi peut rapporter davantage que travailler. Et c’est précisément pour mettre un terme à cette situation consternante qu’est né le rSa : revenu de Solidarité active. Un coup de pouce bienvenu pour les bas salaires, comme l’a expliqué le président du Conseil général, Vincent Descoeur, lors de la présentation du dispositif, lundi 25 mai. Mis en place par le gouvernement, géré par le Département et versé par les organismes payeurs que sont la MSA et la Caisse d’allocation familiale, le rSa remplace le revenu minimum d’insertion (RMI), ainsi que l’allocation de parent isolé (API). Près de 2 000 Cantaliens touchaient déjà une de ces deux prestations. Ils seront jusqu’à 6 000 à prétendre au rSa selon les premières estimations, étant en effet le dispositif soit élargi à ceux qui tirent de leur travail des revenus limités.
Encourager l’activité
Les bénéficiaires du RMI et de l’API n’ont aucune démarche à faire, la bascule est automatique. Pour tous les autres, un test aux guichets de la MSA ou de la Caf, ainsi que sur leurs sites Internet respectifs permet de savoir si l’on peut ou non y prétendre et à quelle hauteur. Car le montant de la prestation est personnalisé. Du “sur-mesure”, comme l’a confirmé Bernadette Ginez, présidente de la Caisse d’allocation familiale. En outre, le versement du rSa n’est pas limité dans le temps : la personne peut conserver le même montant de rSa tant que sa situation professionnelle ou familiale ne change pas. En outre, le Pôle emploi (fusion de l’ANPE et des Assedic) assure un accompagnement personnalisé. Quant à l’idée que l’état compenserait ainsi la faiblesse des salaires versés par les chefs d’entreprises est un faux procès selon Vincent Descœur. Le parlementaire a voté sans réserve la mise en place du rSa et s’en explique : “Il est particulièrement adapté au Cantal où de nombreuses personnes travaillent à temps partiel, dans le secteur de l’aide à domicile par exemple”. Il ne croit pas à l’effet d’aubaine mais, estime au contraire qu’un employeur peut avoir un peu moins de scrupule à ne pouvoir embaucher qu’un mi-temps. Les limites du dispositif ne sont pas là. Elles sont plutôt dans le fait qu’il faille avoir plus de 25 ans ou être une femme de moins de 25 ans ayant un enfant né ou à naître. Martin Hirsch, à l’origine du rSa, plancherait sur un élargissement du dispositif.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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