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50 ans et une culture du débat toujours pugnace

Le syndicat des Jeunes agriculteurs a maintenu sa culture de débats tous azimuts, lors de son 50e congrès qui s’est tenu du 31 mai au 2 juin, à à Mâcon en Saône et Loire. Diversité accrue des modèles agricoles français, filières et interprofessions souvent en panne, etc. les motifs d’interrogations sur l’agriculture et la place des jeunes n’ont pas manqué

Jérémy Decerle (s’exprimant au pupitre) éleveur de Charolaises en Saône-et-Loire et ancien vice-président des JA, en charge de l’installation a été élu président, Samuel Vandaele devient secrétaire-général. Ils remplacent respectivement Thomas Diemer et Florent Dornier.
Jérémy Decerle (s’exprimant au pupitre) éleveur de Charolaises en Saône-et-Loire et ancien vice-président des JA, en charge de l’installation a été élu président, Samuel Vandaele devient secrétaire-général. Ils remplacent respectivement Thomas Diemer et Florent Dornier.
© Actuagri

A, c’est « la sélection, la formation, l’émergence de l’élite agricole, celle qui va encadrer la profession agricole », a résumé Joseph d’Auzay, ancien directeur du cercle national des jeunes agriculteurs (CNJA) dans les années 1980. Jean-Luc Mayaud, historien et président de l’université Lyon II, continue : « Dès le départ, les JA s’appellent agriculteurs, à une époque où l’on parle plutôt de paysans. Ils se voient comme un état, un secteur économique, professionnalisé et non comme un secteur qui se transmet par habitude, de père en fils ». La table ronde revient sur les 50 ans d’évolution du syndicat et ses valeurs. La cogestion, tant décriée par les syndicats minoritaires agricoles, arrive sur le tapis : « On a conclu un pacte avec l’État, avec les pouvoirs publics. Je fais débuter la cogestion avec le début de la Ve République », précise Joseph d’Auzay. Aujourd’hui, « on n’est plus dans un système de cogestion classique. On sait qu’une grande partie se joue à Bruxelles, sur les territoires et au niveau national. Il est nécessaire de chasser en meute à tous les échelons, d’avoir une approche plurielle », affirme Damien Abad, député et président du conseil départemental de l’Ain. À l’image finalement de l’agriculture d’aujourd’hui. Une agriculture qui a évolué, comme le fait remarquer un membre de l’assistance qui craint que d’une agriculture diversifiée, on passe à une agriculture fragmentée, au risque de perdre l’unité syndicale. Les rapporteurs comme le président ont été surpris par l’ampleur de certains débats sur les normes, l’environnement ou la mise en place d’un indicateur de prix lié au surcoût de l’installation. À noter qu’en ouverture de séance et pour fêter son 50e anniversaire, les JA ont présenté le clip de la chanson Paysans, rappelant, dans un contexte économique de plus en plus difficile, la fierté de ses membres à nourrir les Français (ndlr : en ligne sur le site du Réveil Lozère).

La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 9 juin 2016, numéro 1363.

JA LRMP
Fin mai s’est tenue l’assemblée générale constitutive de la nouvelle grande région JA Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Trois Lozériens sont membres du nouveau conseil d’administration : Julien Tufféry, Émilien Bonnal et Ludovic Rouvière. Ces deux derniers font également partie du bureau de cette nouvelle entité. Pour ne citer que quelques chiffres, cette nouvelle grande région est un pilier de l’agriculture française : deuxième plus grande région agricole de France, premier vignoble français, première région bio, première région en nombre de signes officiels de qualité, 160 000 emplois dans le secteur agricole.

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