4 consommateurs sur 5 sont satisfaits du nouvel étiquetage de la viande en libre‑service
Un an après le déploiement du nouvel étiquetage des viandes au rayon libre-service mis en place en GMS, Interbev, l’interprofession élevage et viande, dresse un premier bilan très positif de sa mise en œuvre, tant du point de vue des opérateurs que des consommateurs. En effet, les remontées des centrales de la grande distribution et des principaux opérateurs de la filière viande sont unanimes. Ces derniers saluent l’intérêt de cette dénomination simplifiée facilitant la lecture du consommateur, qui s’y retrouve selon la récente enquête menée par l’IFOP1.
Pour rappel, en décembre 2014, en collaboration avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), les professionnels de la viande ont fait évoluer le système d’étiquetage de la viande pour répondre aux attentes du consommateur. Ce dernier repose désormais sur deux piliers. D’une part, le maintien d’un étiquetage traditionnel, basé sur une dénomination issue des muscles de l’animal, qui s’applique à la boucherie artisanale et aux rayons traditionnels des grandes et moyennes surfaces. L’artisan boucher ou le chef boucher jouent en effet le rôle de conseil indispensable entre le produit et le consommateur. D’autre part, la mise en place d’un étiquetage simplifié, basé sur une dénomination fondée sur les usages du consommateur et qui s’applique aux rayons libre-service des GMS. Cet étiquetage, destiné à faciliter le choix des consommateurs en l’absence d’un professionnel pour le guider, est encadré d’un point de vue réglementaire, avec l’arrêté de la DGCCRF paru fin 2014.
Des résultats très encourageants tant du point de vue des opérateurs que des consommateurs
D’après l’enquête IFOP1 menée pour Interbev début février 2016, les résultats montrent que 66 % des Français ont vu le nouvel étiquetage au rayon viande en libre-service ou en ont entendu parler.
Dans le détail, l’étiquetage séduit les Français (principalement les acheteurs en grandes surfaces) qui estiment, avant tout, que celui-ci permet de mieux se repérer dans le rayon viande (80 %) et qu’il est adapté au libre-service notamment du fait de l’absence d’un boucher (85 %).
Près de 8 Français sur 10 trouvent que c’est une bonne idée (79 %) et jugent que l’étiquetage atteste de l’écoute des professionnels de la viande à l’égard des consommateurs (76 %), notamment en leur donnant des idées de plats à préparer (71 %).
Au titre de leur consommation personnelle, l’étiquetage semble faciliter l’achat, sans forcément l’augmenter. En effet, les personnes interrogées qui achètent de la viande au rayon boucherie libre-service et ont vu le nouvel étiquetage, s’accordent sur sa clarté (86 %), ce qui facilite leurs achats de viande pour 7 sur 10 d’entre eux (69 %), notamment en ce que l’étiquette correspond vraiment aux informations dont ils avaient besoin (67 %).
Au final, l’étiquetage satisfait près de 4 consommateurs de viande sur 5 au rayon boucherie en libre-service (79 %).
Le nouvel étiquetage, quand il est identifié, est bien reçu car il est jugé clair et utile. Par ailleurs, une part non négligeable des interviewés partage le sentiment qu’il les incite à cuisiner davantage de viande, attestant de la pertinence de l’effort de communication et de transparence des professionnels de la viande.
Fort de ce constat, les professionnels de la filière viande vont proposer à la DGCCRF une évolution pour quelques appellations dans le cadre de la dénomination simplifiée pour tenir compte du retour d’expérience de la filière.
Lancement d’une campagne d’information sur les dénominations traditionnelles et simplifiées
Dès mai 2016, Interbev va lancer une campagne d’information grand public en presse magazine, sur internet et en points de vente, sur la dénomination des viandes pour mieux faire connaître la dénomination des morceaux dans son ensemble : que ce soit la dénomination traditionnelle et le rôle de l’artisan boucher d’un côté, ou la dénomination simplifiée en libre-service des GMS de l’autre.
1. Enquête IFOP réalisée les 5 et 6 février 2016 auprès d’un échantillon représentatif de la population française, soit 1 000 consommateurs.