Politique agricole commune
25 mars : Mobilisation massive à Clermont-Ferrand et Lyon pour des prix justes et une PAC d’actifs
Jeudi 25 mars, à l’appel de la FRSEA et des JA Auvergne-Rhône-Alpes et de la Copamac-Sidam (grand Massif central), des milliers d’agriculteurs vont converger vers Clermont-Ferrand et Lyon. Objectif : obtenir des prix rémunérateurs et une PAC juste qui ne sacrifie par les hommes aux hectares.
Jeudi 25 mars, à l’appel de la FRSEA et des JA Auvergne-Rhône-Alpes et de la Copamac-Sidam (grand Massif central), des milliers d’agriculteurs vont converger vers Clermont-Ferrand et Lyon. Objectif : obtenir des prix rémunérateurs et une PAC juste qui ne sacrifie par les hommes aux hectares.
Des dizaines de points de ralliement aux quatre coins d’Auvergne-Rhône-Alpes et du grand Massif central, des milliers d’hommes et de femmes bien décidés à défendre leur métier, venus rallier Clermont-Ferrand et Lyon en tracteurs, voitures, bus…Sans aucun doute, le jeudi 25 mars 2021 restera dans les annales de la mobilisation syndicale avec une cible : l’Etat. La DRAAF et la préfecture de région devraient être les deux points de chute. Une journée noire donc pour exprimer une colère rouge face à des prix trop bas, et suite à la communication, jeudi dernier, de la première mouture de la copie française du plan stratégique national pour la PAC. « Les propositions du ministère sont extrêmement inquiétantes notamment pour l’élevage allaitant », résume Patrick Bénézit, président de la Copamac et secrétaire général adjoint de la FNSEA. « Avec une attaque en règle des aides couplées, notamment celle aux bovins viande, le scénario avancé par la Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) est ni plus ni moins de transférer une partie des aides animales couplées vers les protéines végétales ! », alerte Christian Bajard, coordinateur du berceau des races à viande. En clair, si la copie n’est pas retravaillée, on pourrait s’orienter vers une diminution drastique des aides animales. Autant dire qu’il y a urgence à se mobiliser car en toile de fond se dessine une PAC qui pourrait servir les hectares plutôt que les actifs et ça, la profession agricole d’Auvergne-Rhône-Alpes et du grand Massif central n’en veut pas.
Notre modèle agricole en danger
« Au regard des propositions sur la PAC, qui à ce stade de la négociation, risquent de ne faire que des mécontents, il est indispensable de maintenir la pression auprès de l’Etat, qui doit être mis face à ses responsabilités ! L'heure du bilan approche...», résume David Chauve, secrétaire général de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes. Pour lui, « au-delà des arbitrages budgétaires actuelles de la PAC qui vont peser dans la balance, il est important de garder à l'esprit que nous militons pour un modèle agricole qui grâce à des hommes et des femmes nombreux sur le territoire produit des biens de qualité. Les menaces sont réelles, c'est pourquoi il est important de ne pas se tromper de combat pour contrer une tendance de fond qui peut aller bien plus loin et beaucoup plus vite que l’on l'imagine ».
Cette journée d’action du 25 mars fait suite à plusieurs mobilisations menées à l’échelle départementale. Le 9 mars dernier, de manière concomitante, des milliers d’agriculteurs bravant le couvre-feu ont ciblé l’Etat dans pas moins de vingt-départements.