Prix du lait
14 centimes d'euros d'écart… et pas d'accord
12 heures de négociations avec de nombreuses interruptions de séance n’ont pas permis de trouver un accord sur le prix du lait ce mardi 2 juin. Les 3 familles, FNPL (producteurs), FNIL (Industriels) et FNCL (Coopératives) de la filière laitière réunies en interprofession sous la houlette des 2 médiateurs nommés par le gouvernement, restent campées sur leurs positions avec un écart de prix de 14 centimes d’euros. Les transformateurs proposent de passer de 260 à 276 euros /1000 litres, alors que les producteurs sont à 290 €/1000 l ayant déjà fait un important effort le 28 mai puisqu’ils demandaient 305 €/1000 l.
Ce mercredi en fin de matinée, les présidents des 3 fédérations rencontraient le Ministre de l’Agriculture Michel Barnier.
Un peu partout en France, les producteurs restent mobilisés. Dossier à suivre avec un ultimatum fixé au 5 juin

Après 12 heures de négociations à Paris ce mardi 2 juin, les acteurs de la filière laitière n’ont pas réussi à trouver un accord. La «réunion interprofessionnelle de la dernière chance», comme la nomme Henri Brichart le président de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait, s’est terminée tard dans la nuit du 2 au 3 juin, après de nombreuses suspensions de séances. Cette rencontre, la deuxième en moins d’une semaine, réunissait les deux médiateurs, nommés par le gouvernement, les représentants de la FNPL, ceux de la FNCL (Fédération Nationale des Coopératives Laitières) et ceux de la FNIL (Fédération Nationale des Industries laitières).
Selon un communiqué de la FNPL, «les transformateurs ont fait évoluer leurs propositions et ont avancé un prix annuel variant de 260 €/1000 l (40 % de PI) à 276 €/1000 l (20 % de PI). Quant aux producteurs, ils avaient déjà fait un pas important le 28 mai en passant de 305 €/1000 l à 290 €/1000 l (20% PI). Ils sont restés sur cette position».
Les débats sur la valorisation et l’évolution du mix produit, ont conduit la FNPL à faire une proposition sur une approche prix-volume. Cette ouverture a généré une suspension de plus de 4 heures demandée par les transformateurs. Mais la compléxité du dossier n’a pas permis d’aboutir.
Aucune solution n’a pu être trouvée au bout de 12 heures.
Michel Barnier, Ministre de l’agriculture et de la pêche, qui suit cette négociation de manière permanente, a appelé mercredi matin à la poursuite des discussions dans les tout prochains jours, soulignant que les deux médiateurs désignés par le gouvernement restent disponibles pour faciliter un accord. Il précise : «un accord n’a pas pu être trouvé sur un objectif de prix moyen annuel, compte tenu de l'écart subsistant entre les différentes propositions». Et d’ajouter : «les trois familles engagées dans cette négociation ont cependant exprimé leur volonté d’aboutir».
L’ultimatum du 5 juin se rapproche et les producteurs restent mobilisés.
Dernière minute
À l’heure où nous bouclons ce mercredi 3 juin, les présidents de la FNPL, de la FNIL et de la FNCL rencontrent le Ministre de l’Agriculture.