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Semences Monsanto
18 000 ha de colza détruits en raison de contamination transgénique possible

18 000 ha de colza ont été détruits et les agriculteurs indemnisés. Les semences Monsanto mises en culture sur ces parcelles pouvaient contenir des traces de colza génétiquement modifiées. Le 17 mai, les faucheurs volontaires ont mené une nouvelle opération pour  militer contre les OGM, en occupant l’usine de semences de Trèbes dans l’Aude.

© Jean-Charles Gutner

L’histoire a débuté en septembre 2018, quand l’entreprise de l’agrochimie Bayer a découvert que trois lots de semences Monsanto provenant d’Argentine contenaient des traces d’OGM. Responsable de cette contamination : du colza GT 73 résistant au glyphosate, présent à hauteur de 0,005 %.  Un protocole a alors été élaboré avec la DGAL, la Direction générale de l’alimentation (ministère de l’Agriculture). Une première estimation des surfaces concernées a été réalisée par Bayer, désormais propriétaire de Monsanto, en février 2019. Le chiffre annoncé était alors de 8000 ha concernés. Mais au total, ce sont 18 000 ha de colza qui ont été détruits. Le groupe allemand explique cette différence entre les deux estimations par « l’application du principe de précaution ». Pour 95% des agriculteurs concernés, « les contrats d’indemnisation ont été signés » assure Bayer, et « pour les 5% restants, les discussions sont en cours.» L’indemnisation prévue n’apaise cependant pas l’association anti-OGM des faucheurs volontaires. Le 17 mai, une quarantaine d’entre eux ont occupé l’usine Monsanto de Trèbes dans l’Aude pour dénoncer la commercialisation de semences de colza contaminées du colza transgénique. Les militants ont voulu « vérifier que l’objet de leur courroux n’était pas fabriqué à Trèbes », indique le journal 20 minutes qui précise que les manifestants ont été « évacués par les forces de l’ordre, » avec l’aide d’un hélicoptère, sans que leur revendication de rencontrer la directrice du site et un représentant du ministère de l’Agriculture ne soit satisfaite.

Bien sûr, sur les réseaux sociaux, les commentaires de tout bord se télescopent.

Le socialiste Eric Andrieu apporte son soutien aux faucheurs volontaires.

 

Tandis qu'une association pro OGM considère que l'action des anti-OGM n'est ni éthique, ni légale.

 

Des bravos.

 

Et des cris au scandale.

 

 

 

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