Yannick Jadot et Julien Denormandie débattent de la betterave et des néonicotinoïdes sur Twitter
Pour l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot, les néonicotinoïdes font partie de la « fuite en avant » proposée aujourd’hui aux betteraviers. Pour lui, il faut adopter « un autre système » et le modèle bio en est un, qui permet notamment aux betteraves d’être moins attaquées par la jaunisse. Faux, répond le ministre de l’Agriculture.
Pour l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot, les néonicotinoïdes font partie de la « fuite en avant » proposée aujourd’hui aux betteraviers. Pour lui, il faut adopter « un autre système » et le modèle bio en est un, qui permet notamment aux betteraves d’être moins attaquées par la jaunisse. Faux, répond le ministre de l’Agriculture.
Yannick Jadot, député écologiste européen (EELV), était en visite mercredi 30 septembre à Vimy dans le Pas-de-Calais, sur une exploitation agricole en production bio. Au menu du jour, les betteraves, avec en toile de fond, l’épineux sujet de la dérogation des néonicotinoïdes.
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Interrogé par la journaliste Ventura Alba, dans l’émission RTL matin, l'eurodéputé a réaffirmé qu’il fallait « absolument s’en passer ». Et allant à l’encontre de la majorité des professionnels de la filière, il estime que la dérogation envisagée pour l’utilisation des néonicotinoïdes sur betteraves est « absurde du point de vue économique de la filière des betteraves ». Selon lui, « on coince les producteurs dans une course aux rendements », qui se résume en « plus de pesticides, moins de revenus, et finalement la fermeture des usines ». Dans le marché mondial « nous voulons être compétitifs face aux Brésiliens, aux Indiens. C’est une aberration, » estime-t-il. Et de s’adresser au Gouvernement pour l’inviter à « accompagner les betteraviers dans un autre système de production qui préserve leurs revenus et qui préserve l’environnement ».
Pour l’eurodéputé faut, la solution peut venir de la filière bio. Elle ne représente que 0,5 % du marché aujourd’hui alors « aidons-là à se développer », propose-t-il. Et d’affirmer, concernant la jaunisse qui touche les betteraves et affecte les rendements, que « les cultures bio sont moins attaquées » et qu’il y a même « des betteraviers qui n’ont pas de pucerons ».
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« Faux ! » - La réponse du ministre de l'Agriculture
La réponse du Gouvernement est arrivée par Tweet interposé, en la personne du ministre de l’Agriculture, Julien de Normandie. « Faux ! », s’exclame-t-il. Il n’y a pour le moment pas d’alternative aux traitements des betteraves avec les néonicotinoïdes pour lutter contre la jaunisse et « le bio est touché ». La recherche d’alternatives à ces traitements phytosanitaires est en cours mais cela prend du temps. « Nous allons mettre 7 millions d’euros pour accélérer massivement la recherche d’alternatives en France, » promet le ministre.
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