Utiliser l’OCM viticole pour financer l’assurance multirisque
Jérôme Despey propose de puiser dans l’enveloppe OCM pour financer une assurance multirisque “ coups durs ” dès 2015. Une solution pour la gestion des risques en viticulture.
“ Il faut sortir de l’inaction sur la question de l’assurance multirisque ”, a déclaré Jérôme Despey, président du Comité vin de FranceAgriMer lors de sa conférence de presse de rentrée. Il considère qu’il y a urgence à proposer une assurance multirisque “ coups durs ” (prenant en charge les frais opérationnels) à un prix abordable. Souhaitant vivement que ce produit assurantiel soit opérationnel en 2015, il s’est dit prêt à étudier la possibilité de puiser dans les fonds de l’OCM vitivinicole qui autorisent l’accompagnement de ce type d’action. Ces fonds publics viendraient grossir l’enveloppe PAC de 100 millions d’euros qui concerne toutes les filières agricoles et finance d’ores-et-déjà à 65 % les primes d’assurances. Or cette enveloppe de 100 millions d’euros apparaît aujourd’hui insuffisante pour couvrir les besoins de l’agriculture et, si un produit d’assurance venait à recueillir une large souscription, une baisse du taux de prise en charge publique serait probable. La solution de Jérôme Despey vise donc à maintenir le taux de prise en charge à 65 % dans une hypothèse où les viticulteurs souscriraient plus massivement. Interrogé sur cette proposition, Bernard Farges, président de la CNAOC, y apporte son soutien : “ tous les moyens que l’on peut rassembler sont à prendre ” !