Aller au contenu principal

Un véhicule utilitaire qui ne coûte rien en énergie

Jocelyn Bertrand est à la recherche d’autonomie énergétique sur son exploitation. Il a opté pour un utilitaire électrique afin de réduire sa consommation d’énergie fossile mais il y trouve d’autres avantages qui le confortent dans l'idée que c'est un choix durable. Retour d’expérience.

Jocelyn Bertrand a parcouru 40 000 km en trois ans avec son véhicule électrique. Il en apprécie l’absence de bruit et d’odeur à l’utilisation, contrairement à son précédent modèle à moteur diesel. © J. Bertrand
Jocelyn Bertrand a parcouru 40 000 km en trois ans avec son véhicule électrique. Il en apprécie l’absence de bruit et d’odeur à l’utilisation, contrairement à son précédent modèle à moteur diesel.
© J. Bertrand

« Nous renouvelons tous les cinq à sept ans le véhicule utilitaire de l’exploitation, car nous estimons qu’il n’est pas rentable de faire vieillir une voiture malmenée par les trajets quotidiens dans les champs et les chemins, précise Jocelyn Bertrand, exploitant en agriculture biologique depuis 2008 à Saint-Omer (Calvados). Lorsqu’en 2017 l’heure est venue de remplacer notre Peugeot Bipper à moteur diesel, le choix d’un modèle électrique allait de pair avec notre volonté d’être autonome en énergie et l’installation deux ans plus tôt d’une éolienne. Comme l’électricité non utilisée est injectée dans le réseau sans rétribution de la part d’EDF, nous avons tout intérêt à valoriser le surplus pour recharger les batteries de notre utilitaire. » Ainsi, ce véhicule ne coûte rien en énergie. Lors du choix du modèle, l’agriculteur a rapidement écarté le Renault Kangoo, à cause de la location de sa batterie de l’ordre de 75 euros par mois, à l’époque. Étant déjà client Peugeot, le Partner lui est apparu intéressant économiquement puisque la batterie est vendue et non louée. Elle bénéficie en plus d’une garantie de huit ans ou 100 000 km.

Un utilitaire pour 160 euros par mois

L’achat du Partner électrique a représenté un investissement de 13 500 euros amorti sur sept ans. Par conséquent, cet utilitaire revient à 160 euros par mois. À ce montant, il ne reste qu’à ajouter le remplacement des pneus et des essuie-glaces, ainsi que l’éventuel contrôle technique. Il n’y a en effet pas de vidange à faire, ni de contrôle antipollution. « Nous économisons également 750 euros de gazole par an par rapport au Bipper, souligne Jocelyn Bertrand. La circulation sans bruit et sans passer de vitesse est un atout de l’électrique. Nous apprécions aussi de ne plus subir les mauvaises odeurs dégagées par le précédent utilitaire diesel, surtout lorsqu’il tournait dans les bâtiments. » Le principal défaut de ce véhicule est l’autonomie limitée. Si elle est annoncée par le constructeur à 170 km, l’exploitant parcourt en réalité au maximum 123 km avec les batteries rechargées au maximum. Il constate également que la consommation électrique augmente de 30 % lorsque le Peugeot circule avec des marchandises, réduisant d’autant l’autonomie, ce qui le rend peu compatible pour la traction d’une remorque.

Lire aussi " Produire sa propre énergie, c’est possible "

Concernant la charge, les batteries présentent l’avantage de se recharger n’importe où avec une prise 220 volts classique et il faut environ une nuit pour les remplir complètement. « Ce véhicule a aussi la faculté de recharger ses batteries en descente, ce qui permet dans notre région vallonnée de gagner quelques kilomètres d’autonomie ». Dans les champs, le Peugeot patine vite dès que le sol est gras, mais heureusement l’antipatinage actionné par un bouton au tableau de bord améliore nettement le comportement. « Nous l’avons équipé de pneus à gros crampons, afin qu’il se tire mieux en conditions humides. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Parcelle de vigne avec arbres à la Colline des Louves</em>
Ces vignerons qui ne traitent pas leurs vignes
Des viticulteurs indiquent ne pas traiter leurs vignes, ni avec des produits phytosanitaires conventionnels, ni avec du cuivre ou…
<em class="placeholder">Vigne plantée selon les courbes de niveau. Les Keylines, ou lignés clés, sont des sillons de 60 à 90 cm de profondeur créés en fissurant le sol perpendiculairement à ...</em>
Entretien du sol de la vigne : les réponses à vos questions

L’entretien du sol est un sujet complexe, qui suscite de nombreux questionnements. Voici les réponses des experts aux…

<em class="placeholder">Viticulture. Traitement dans les vignes. Pulvérisateur Berthoud. rampe AB-Most protection du vignoble. Utilisation de produits phytosanitaires. application de pesticides. ...</em>
Le mildiou de la vigne a contourné les gènes de résistance

La nouvelle est tombée comme un couperet. Les virulentes attaques de mildiou observées sur variétés résistantes cet été dans…

<em class="placeholder">Cicadelle Scaphoideus titanus, vecteur de la flavescence dorée de la vigne, sur une feuille</em>
Un nouvel insecticide bio autorisé dans la lutte contre la flavescence dorée

Composé d’huile de paraffine, le produit Lumière a reçu une extension d’AMM. Il est désormais homologué pour lutter contre la…

<em class="placeholder">fissurateur ecodyn sur le sival 2024</em>
« Les interceps mécaniques ont le même débit de chantier que les hydrauliques »

Adel Bakache, conseiller machinisme à la chambre d’agriculture de la Gironde, répond à quatre questions que vous vous posez…

PFAS dans les vins : ce qu’il faut savoir

Depuis ce mercredi 23 avril, l’étude de PAN Europe sur la présence de polluants éternels dans les vins européens tourne en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole