Un test simple pour optimiser la pulvérisation
La chambre d’agriculture de la Gironde propose une méthode simple, rapide et peu coûteuse pour vérifier le bon réglage du pulvérisateur. La clé pour une modulation de dose réussie.
La chambre d’agriculture de la Gironde propose une méthode simple, rapide et peu coûteuse pour vérifier le bon réglage du pulvérisateur. La clé pour une modulation de dose réussie.
" Lorsque l’OAD Optidose a été lancé, il a toujours été précisé que le prérequis pour prendre le risque d’ajuster de façon efficace les doses au développement végétatif et à la pression des maladies est de s’assurer, avant de démarrer le traitement, que le pulvérisateur soit bien réglé, explique Jean Baptiste Meyrignac, de la chambre d’agriculture de Gironde. Cette vérification, qui peut générer jusqu’à 30 % d’économie de produit, n’a par ailleurs rien à voir avec le contrôle du pulvérisateur. " D’où le test simple proposé par la chambre d’agriculture. En pratique, le viticulteur doit d’abord effectuer le réglage de son appareil. Puis il installe dans sa vigne une ou plusieurs planches de rive en plastique PVC de 3 mètres de haut sur 15 centimètres de large. En saison, lorsque les feuilles sont déployées, il agrafe aussi sur le dessus et le dessous de plusieurs feuilles des petits carrés de papier blanc. Reste à réaliser un passage de pulvérisateur dans la vigne avec un mélange d’eau et de colorant. Après quoi, il effectue une lecture directe des impacts laissés par le mélange coloré sur la rive et les carrés de papier.
Les zones blanches trahissent des parties non traitées
La chambre d’agriculture dispose d’un nuancier qui permet au vigneron d’interpréter ces impacts de gouttes en fonction de leur nombre, leur taille, leur concentration et leur qualité. Ainsi, si des zones sont non traitées, trahissant un mauvais croisement des buses, on observe sur la rive une bande blanche non impactée par le mélange coloré. De même, des gouttes grossières indiquent un problème de pression ou de mauvais choix de buse. Des gouttes hétérogènes signalent quant à elles des pertes de charge. " Dans 80 % des cas, témoigne Jean-Baptiste Meyrignac, les viticulteurs se rendent compte qu’ils doivent nettoyer à nouveau les buses et très souvent rajouter des filtres. Ce test est donc un dispositif très pédagogique mais surtout peu coûteux et facile à mettre en œuvre. Quand les viticulteurs traitent trois rangs à la fois, on les incite encore plus fortement à réaliser ce test plusieurs fois sur une campagne, car on constate assez souvent que le troisième rang est mal traité. À ce stade, il ne s’agit plus tant de faire des économies de produits mais bien d’assurer une bonne efficacité du traitement. " En prolongement, des fiches de réglages complets par type de pulvérisateur sont en cours de rédaction. L’idée étant d’assurer en amont un bon réglage puis de le valider par ce test rapide à la vigne.