[Astuce] Confectionner un porte-intercep porté avant déporté
Sébastien et Benoît Rauscher ont passé deux semaines à construire un porte-intercep porté avant déporté pour leurs vignes. Voici les étapes.
Sébastien et Benoît Rauscher ont passé deux semaines à construire un porte-intercep porté avant déporté pour leurs vignes. Voici les étapes.
1 Viticulteurs sur 12 hectares en conversion bio à Kintzheim en Alsace, Sébastien Rauscher et ses parents Benoît et Véronique cherchaient un porte-outil pour travailler ses vignes. « Dans certaines vignes très étroites, il est difficile d’y circuler avec des tracteurs interlignes, explique Sébastien Rauscher. Pour cette raison, nous avons arraché un rang sur trois. Le tracteur circule donc dans ce rang arraché. Pour travailler le sol, il nous fallait un porte-outil enjambant un rang complet et travaillant en déporté. »
2 Pour ce projet, le viticulteur a étudié la possibilité de transformer une ancienne machine à vendanger en un porte-outil : les premiers essais montrent vite les limites, notamment en termes de maniabilité. Il a donc fallu repartir de rien pour concevoir une version portée. Pour la construction du châssis, il est parti de tubulures carrées de 6 m du commerce. Il a construit un cadre pour l’attelage trois points. Dans ce cadre, deux tubes carrés de plus petite section coulissent. Aidés par un vérin, ces tubes permettent un déport latéral de l’outil. Un second vérin permet de plus ou moins incliner le châssis enjambeur.
3 La partie supérieure du châssis enjambeur dispose également d’un double tube coulissant et d’un vérin permettant de faire varier l’écartement entre les deux supports interceps. La moitié extérieure du châssis enjambeur intègre également un châssis coulissant et un vérin pour ajuster la position de l’intercep extérieur, notamment de cas de différence de niveau de chaque côté du rang. Cette moitié extérieure propose deux positions pour travailler soit en face de l’autre intercep, comme avec des disques butteurs, soit en décalage, comme avec des roues Kress.
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L’outil dispose de deux roues de jauge Clemens, à réglage par manivelle. Elles permettent de gérer avec précision la profondeur de travail des deux interceps. Un rétroviseur a été installé en partie haute, afin d’avoir une bonne visibilité sur l’intercep le plus proche du tracteur, sans avoir à se pencher. « En fait, avec le tracteur en poste inversé, ce rétroviseur se montre presque inutile », confie Sébastien Rauscher. Tous les vérins sont pilotés depuis le joystick du tracteur. Conçu pour les vignes jusqu’à 1,40 m de large, le porte-outil est amené à encore évoluer, afin d’intégrer l’hydraulique au bon fonctionnement des lames.
Depuis la publication de photos et vidéos sur les réseaux sociaux, Sébastien Rauscher a été sollicité pour construire d’autres porte-outil semblables, qu’il facture 8 500 euros HT sans les interceps.
Temps : Deux semaines à deux
Facilité : moyenne