Syrah Séduction, un film dont le vin est le héros
Le court-métrage Syrah Séduction, lauréat 2019 de l’appel à projets de Vin & Société sur le thème La génération Y et le vin, raconte le partage et la transmission de la passion du vin d’un père à sa fille Anaïs, 25 ans. Reportage sur le tournage à la rencontre des réalisateurs.
Le court-métrage Syrah Séduction, lauréat 2019 de l’appel à projets de Vin & Société sur le thème La génération Y et le vin, raconte le partage et la transmission de la passion du vin d’un père à sa fille Anaïs, 25 ans. Reportage sur le tournage à la rencontre des réalisateurs.
Paris 15e arrondissement. Devant les rayons d’un caviste, Édouard Azoulay, le coréalisateur du court-métrage Syrah Séduction, vérifie si les mouvements de la caméra rendent bien ceux du regard d’Anaïs, la comédienne qui joue une scène d’un achat de vin pour un apéro-dinatoire. L’autre réalisateur, c’est Antoine Sfeir. Tous deux sont également coproducteurs du film. Âgés de 25 ans, ils se connaissent depuis le lycée. Le premier a fait des études de cinéma, le second dans le vin. « Quand j’ai reçu l’appel à projets, explique Édouard Azoulay, ça m’a semblé évident de proposer à Antoine de travailler ensemble. » Leur projet a été l’un des deux scénarios sélectionnés en février 2019 parmi 25 dossiers reçus par Vin & Société pour son appel à projets. Chaque lauréat a reçu 5 000 € pour la réalisation du film. « Le premier critère de sélection a été la structure et la qualité d’écriture du scénario. La capacité à maîtriser le budget alloué dans le temps très court a aussi été prise en compte. L’enthousiasme d’Édouard et d’Antoine et leur complémentarité d’expérience ont aussi compté », explique-t-on chez Vin & Société.
En route pour le festival Oenovideo
Syrah Séduction parle du partage autour du vin en famille et entre amis. Il comprend six séquences dont une scène de déjeuner dominical en famille. « C’est comme ça que j’ai fait mes premiers pas dans le monde du vin, explique Édouard Azoulay. Mon père sortait ses bonnes bouteilles et nous en parlait alors que nous y prêtions plus ou moins attention. Ici la connaissance du vin est une charnière de maturité, une forme de passage à l’âge adulte. » Trois personnages représentent la génération Y dans le film. Anaïs, son petit ami Jérémy et Thomas, son jeune frère. « Même si on joue un peu sur les clichés et que le temps d’un court-métrage est très contraint, on a cherché à développer de beaux personnages, poursuit Édouard Azoulay. Ainsi Anaïs qui est très ouverte aux autres, et depuis peu aux conseils avisés de son père sur le vin, représente les bons côtés de la génération Y pour qui le téléphone et internet ne sont pas un enfermement. Jérémy est de ceux qui partagent beaucoup de très belles bouteilles sur instagram sans pour autant les déguster vraiment avec le plaisir du partage. Thomas quant à lui est encore trop jeune pour entendre la passion de son père. »
Pour pouvoir se concentrer uniquement sur la partie artistique du film, Édouard Azoulay a sollicité l’association des jeunes cinéastes indépendants (ADJCI). Ce réseau d’entre-aide dont il fait partie, a assuré la production du film grâce à ses membres qui apportent bénévolement leurs différents savoir-faire. Après une première projection à la Cité du vin à Bordeaux, Syrah Séduction entrera directement dans la sélection des films en compétition pour le festival international Œnovidéo, aux côtés de l’autre lauréat, un documentaire de 20 minutes intitulé La vie sous le bouchon de Serena Porcher-Carli et Vincent Zanetto.