Des sculptures en fil de fer de vigne
Le fil de fer de vigne a fait irruption dans la vie d’Alexia Carmona au hasard d’une promenade, il y a près de vingt ans. Depuis, il est devenu le matériau de prédilection de sa création artistique.
Le fil de fer de vigne a fait irruption dans la vie d’Alexia Carmona au hasard d’une promenade, il y a près de vingt ans. Depuis, il est devenu le matériau de prédilection de sa création artistique.
"J’étais avec mes enfants près d’une vigne qui venait d’être arrachée, raconte Alexia Carmona. J’ai ramassé une bobine de fil de vigne parfaitement enroulée et l’idée de m’en servir pour fabriquer un cadeau pour un ami m’est venue." C’est ainsi que naît sa première création, une sorte de flamant rose surdimensionné. "C’est sorti naturellement, ajoute-t-elle, comme si tout était en gestation depuis des années. "
Petit retour en arrière. Adolescente, Alexia Carmona vit à Paris. L’école ne lui plaît guère. Elle tient le coup et s’oriente vers des études d’architecte d’intérieur. Elle cherche sa voie, fait une pause d’un an dans une communauté chrétienne puis travaille pendant quatre ans, et avec bonheur, dans une petite agence de création pour L’Oréal. Après quoi, elle quitte Paris pour le sud de la France, d’abord dans le Lot. Quelques années plus tard, elle s’installe à Peyriac-de-mer dans l’Aude. C’est précisément là où débute son aventure créatrice avec le fil de vigne.
"Le dessin m’a animée depuis toute petite, ajoute-t-elle. Je me suis toujours sentie bien en dessinant. Mon papa, qui était un artiste du dimanche, avait un excellent coup de crayon et mon regard s’est nourri de ses peintures et ses dessins."
Grandes pièces aériennes et petits formats plus pratiques
Sa production en fil de vigne est d’abord peuplée de poules aux grandes pattes, de hérons, de moutons, de lutins et de lustres aux formes aériennes. La nature, le monde des bergers et des saltimbanques l’inspirent. Elle se régale de pouvoir créer seule dans son atelier. Puis sa production sort du monde féerique pour entrer dans ce qu’Alexia Carmona nomme sa période Christ, avec une pièce grandeur nature qu’elle produit après plusieurs mois sans inspiration. L’année suivante, dans une exposition, avec un autre personnage immense, elle rend hommage à son grand-père paternel, jeune Espagnol républicain exécuté en 1945. Depuis, une nouvelle période de recherche artistique a débuté pour Alexia Carmona à travers la série Empreintes où elle explore à travers un répertoire abstrait fait de volumes élancés l’idée de l’empreinte familiale sur nos vies. En dehors des grands formats, elle produit aussi des petites pièces plus faciles à vendre. Elle expose son travail sur des festivals d’art et depuis deux ans, elle participe avec enthousiasme aux chalets de Noël de Narbonne. Pour 2019, plusieurs projets lui tiennent à cœur comme celui d’ouvrir son "petit atelier de mer" à Narbonne-Plage. Seul bémol, Alexia Carmona a de plus en plus de mal à alimenter le stock de vieux fils de vigne bien patinés, mais pas rouillés, avec lequel elle travaille.
Travailler le fil de vigne a été pour moi une façon de rependre le dessin mais en 3D cette fois
Pour en savoir plus www.alexia-carmona.fr/biographie