Encore président ?
Pascal Férat brigue un second mandat
Depuis 4 ans, Pascal Férat occupe la place de président du syndicat général des vignerons de champagne. Le 20 février, il remet son titre en jeu mais candidate pour deux ans supplémentaires : des dossiers lui tiennent à coeur.
Epernay, le 21 janvier 2014. A l’occasion de ses vœux à la presse, Pascal Férat, président du syndicat général de champagne (SVG), a tenu à dresser un bilan de son mandat qu’il occupe depuis quatre ans. « Je me représente pour une durée de deux ans » a expliqué l’élu qui sera fixé sur son sort le 20 février prochain, date du conseil d’administration électif du SVG. Pascal Férat a encore des batailles à mener sur le champ de la défense du vin dans la société. « Nous allons nous investir davantage au côté de Vin et Société » affirme Pascal Férat. Autre dossier clé : le Projet Vignoble, déclinaison viticole de plan Champagne 2030 du CIVC. « Dans les mois à venir, le projet va se muscler. Il s’agit de maintenir les exploitations et les exploitations. Nous allons proposer des idées chocs » a promis le président .
Succès sur la directive nitrate
Le bilan de mandature exposé par Pascal Férat apparaît comme plutôt positif. Le succès du travail syndical sur la directive nitrate témoigne de la capacité des champenois à obtenir l’écoute attentive du ministère de l’agriculture aux problématiques des vignes en pentes. Le président s’est également attribué le succès emporté dans le combat pour la sauvegarde d’un système de gestion des plantations. « Ce qui nous a fait que nous l’emportions est l’unité trouvée au sein de la filière » a-t-il commenté. Enfin, le président a insisté sur la convention cadre signée avec la SAFER pour constituer une réserve de terres et dédommager les exploitants qui en perdraient dans le cadre du remodelage de l’aire d’appellation champagne. Pascal Férat s’est enfin satisfait des dernières avancées sur un dossier long d’une trentaine d’années : les coteaux de Chartèves où un conflit lié à la protection de la faune et de la flore empêche les viticulteurs de planter et de jouir de leur droit de propriété. Des solutions sont en passe d’être trouvées en concertation avec l’Etat et les associations de protection de la nature.
Regrets sur les charges patronales
Reste un dossier sur lequel Pascal Férat reconnaît ne pas avoir obtenu de bons résultats : celui des charges patronales dont la hausse provoque un renchérissement de la main d’œuvre. « La machine à vendanger est en train d’arriver plus vite que prévu ! » prévient Pascal Férat. Ce dernier a lancé une réflexion pour la rédaction d’un cahier des charges visant à agréer de futures machines à récolter. Au-delà de la mécanisation de la récolte, c’est toutes les étapes de la culture de la vigne telle que le relevage qui pourrait passer à la mécanisation.