L’Occitanie ne veut pas lâcher la marque Sud de France
Déjà signifiée l’an dernier par le préfet de la région Occitanie, la fin prochaine de la mention Sud de France sur les bouteilles de vin a été officiellement confirmée en juillet. La filière vin régionale ne lâche pas l’affaire.
Déjà signifiée l’an dernier par le préfet de la région Occitanie, la fin prochaine de la mention Sud de France sur les bouteilles de vin a été officiellement confirmée en juillet. La filière vin régionale ne lâche pas l’affaire.
En juillet, l’État a annoncé sa décision de bannir la mention Sud de France des étiquettes de vin d’ici la récolte 2025. Elle est jugée « non réglementaire ». Le préfet avait déjà soulevé le problème en juillet 2022 et donné un an aux utilisateurs de la bannière Sud de France pour s’y conformer.
Le soutien de la présidente de la région Occitanie
Dans un communiqué commun publié le 21 juillet, le CIVL, le CIVR, la Fédération IGP Sud de France, l’UEVM (Union des entreprises viticoles méditerranéennes) et les Vignerons indépendants Occitanie ont exprimé leur « stupéfaction ». Ils estiment impensable d’être privés d’une « bannière commune très lisible et compréhensible pour les consommateurs du monde entier » qui a fait ses preuves depuis seize ans.
« Des entreprises ont investi mais c’est aussi de l’argent public qui a été mobilisé », insiste Gilles Gally, président de l’UEVM. La marque appartient à la région Occitanie qui veut continuer à la soutenir. « Je dis à l’ensemble de la filière que Sud de France – l’Occitanie va continuer à se déployer fortement, car c’est un étendard de notre attractivité », a promis Carole Delga, présidente de la région Occitanie. Elle a regretté que la décision soit « plus bureaucratique qu’économique ».
Des réponses de l’État toujours attendues
« On considère que le combat n’est pas perdu », annonce Gilles Gally. Il rappelle que des solutions juridiques mises au point avec un cabinet d’avocats ont été proposées. Il s’agirait par exemple de modifier le nom du bassin Languedoc Roussillon en Languedoc Roussillon Sud de France. Ou encore de faire de Sud de France une mention traditionnelle enregistrée au niveau européen.
« On aimerait comprendre pourquoi les solutions que l’on propose ne sont pas applicables », témoigne le président de l’UEVM, en regrettant le manque de concertation. Il note aussi qu’un flou subsiste entre interdiction sur l’étiquetage ou sur l’étiquette. Les metteurs en marché occitans attendent donc avec impatience le rendez-vous promis par le préfet pour l’automne. « Pour les ODG qui auraient des craintes que Sud de France prenne le pas sur le nom de l’appellation, on est prêt à discuter d’une charte d’utilisation de cette marque », indique Gilles Gally en signe d’ouverture.
Le préfet a lui précisé que la marque pourrait toujours être utilisée sur du matériel promotionnel : devantures, stands ou affichage. Pas de quoi satisfaire la filière vin occitane qui estime que 100 millions de bouteilles sont concernées.