Un effet limité
L’intérêt des critiques de vin en question
Selon une étude américaine, les recommandations des experts en vin ne seraient d’aucune aide au consommateur moyen de vin puisque ce dernier n’aimerait pas les mêmes vins que ceux plébiscités par la critique.
La plupart des consommateurs préfèrent un vin peu cher à un vin très coûteux lorsqu'ils sont soumis à une dégustation à l'aveugle : tel est le résultat qui s'exprime dans l'étude parue dans la livraison d'avril du journal de l'American association of wine economists. A l'issue de près de 6000 dégustations à l'aveugle, les chercheurs considèrent en effet qu'il n'y a aucune corrélation entre le prix d'un vin et son appréciation par le consommateur. Ce qui suggère, poursuivent-ils, que les individus, en moyenne, prendraient plus de plaisir à consommer des vins peu onéreux et souvent peu prisés par la critique puisqu'une bonne note attribuée à un vin par un expert reconnu peut faire grimper le prix de ce dernier.
Un problème de compétence
Seuls, les consommateurs entraînés à la dégustation du vin, tels les sommeliers, seraient capables de distinguer à l'aveugle un vin cher, reconnu pour appartenir à une qualité supérieure. Les critiques formulées par les experts ne seraient que de piètres indicateurs pour le consommateur moyen, estiment ces chercheurs car ces deux catégories de personnes ne partageraient pas les mêmes goûts en matière de vin. Cette dernière étude vient conforter les résultats d'une précédente qui montrait que le plaisir ressenti à la dégustation par un consommateur augmente si celui-ci est convaincu de boire un breuvage d'un prix élevé.