Les vins de France dévoilent leur stratégie
L’Anivin, interprofession des vins sans IG, a présenté son plan stratégique le 18 février dernier, lors d’une conférence de presse à Paris. « Nous avons identifié une équation gagnante qui repose les trois aspects que sont : l’étude des attentes des consommateurs, le développement de marques fortes et une viticulture moderne adaptée », annonce Laurent Delaunay, président de la commission marketing. Pour répondre au premier point, une étude a été commanditée au cabinet Nelly Rodi en 2014, et pointe la nécessité d’avoir des vins créatifs, bien faits et « sans prise de tête ». « Pour ce qui est du deuxième point, les marques ne pourront monter en puissance que si le sourcing est suffisant. C’est-à-dire que le vin de France soit traité comme un segment complémentaire des vins avec IG, et non comme un produit élaboré par défaut », poursuit Laurent Delaunay.
Un guide pour produire des vins à moindre coût
Pour ce qui est de la viticulture adaptée, l’Anivin publie un « Guide pratique de viticulture innovante » (éditions Dunod), permettant à ceux qui le souhaitent d’avoir les outils pour une production abordable. Ce guide évoque notamment les notions de taille mécanique, fertirrigation ou encore de variétés résistantes. Selon l’Anivin, le vin de France a tous les atouts nécessaires pour répondre aux attentes d’un marché mondial toujours en croissance : une palette de régions et cépages pour élaborer des vins sur mesure, une souplesse administrative pour exprimer sa créativité et une image de marque internationale du savoir-faire viticole français. « Il faut arrêter avec ce fatalisme au sein de la filière qui pousse à croire que nous ne pouvons que subir la concurrence des vignobles du nouveau monde », conclut Bruno Kessler, vice-président de l’interprofession.