Le folpel et la spiroxamine dans le collimateur de Générations Futures
L'ONG Générations Futures vient de dévoiler les résultats de ses analyses de qualité de l’air dans deux régions viticoles. Le folpel, suivi par la spiroxamine, sont présents en grande quantité.
L'ONG Générations Futures vient de dévoiler les résultats de ses analyses de qualité de l’air dans deux régions viticoles. Le folpel, suivi par la spiroxamine, sont présents en grande quantité.
« Nous demandons à ce que le folpel et la spiroxamine soient interdits par l’Union européenne, a martelé Pauline Cervan, chargée de mission règlementaire et scientifique chez Générations Futures lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi 23 février. Il y a une surexposition au folpel en zone viticole. A 5 m de la parcelle de vigne, on en trouve jusqu’à 13 000 ng. A 60 m, il y en a encore 2 004 ng. C’est bien supérieur à un bruit de fond. »
Des prélèvements dans le Rhône et en Gironde
Ces conclusions font suite à la pose de capteurs passifs Tisch en Gironde et dans le Rhône, en 2021 et 2022 pour le premier département, et en 2022 pour le second. Ils ont été disposés à 5, 10, 25, 50 et 60 m de parcelles de vigne, avec des prélèvements s’étalant d’avril à août.
Logiquement, les pics de « pollution » de l’air par les produits phytosanitaires s’étalent majoritairement d’avril à juin, le folpel étant de loin le plus retrouvé sur les capteurs. La spiroxamine suit, mais dans des quantités moindres.
Générations Futures souhaite des ZNT de ... 100 m !
L’ONG demande en outre l’élargissement des zones de non traitement (ZNT) à 100 mètres. A la question de l’avenir des vignes entourées de lotissements ou autres bâtis, l’ONG rétorque qu'elles devraient passer en bio, quel que soit l’état du marché.
Générations Futures pointe par ailleurs l’effet cocktail des substances. « A 25 m, on retrouve jusqu’à 25 pesticides différents, a fustigé Pauline Cervan. Il est primordial de commencer à étudier cet effet cocktail. »