Le développement de l'oïdium devrait évoluer dans les vignobles septentrionaux
Face aux inquiétudes des viticulteurs bourguigons et champenois à propos de l'oïdium, une thèse a été financée. Dans ces régions, la pression parasitaire pourrait évoluer à la faveur du changement climatique
Face aux inquiétudes des viticulteurs bourguigons et champenois à propos de l'oïdium, une thèse a été financée. Dans ces régions, la pression parasitaire pourrait évoluer à la faveur du changement climatique
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Les interprofessions du BIVB et du CIVC ont cofinancé un projet de recherche pour anticiper les évolutions des principaux pathogènes de la vigne. C’est ainsi que Sébastien Zito a présenté, fin 2021, une thèse sur l’évolution du risque phytosanitaire en lien avec le changement climatique dans le nord de la France. « Nous nous sommes rapidement concentrés sur l’oïdium, car il cristallise beaucoup d’inquiétudes sur le terrain », précise le jeune docteur. Dans un premier temps il a essayé de comprendre si ce ressenti d’une plus forte intensité, de la part des viticulteurs, était justifié. « Nous n’avons pas trouvé d’évolution significative sur ces dernières années, plante Sébastien Zito. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne se passe rien au vignoble, peut-être est-il simplement trop tôt pour en être sûr. »
Des intensités et débuts d'épidémie très différents selon les régions viticoles
Pour ce qui est de la projection dans le futur, le scientifique n’a pas trouvé d’argument particulier pour conclure à une plus forte pression globale à l’échelle du nord de la France. « Mais si l’on se place dans chacune des régions viticoles, il ressort des tendances », enseigne-t-il. On peut lire dans ses conclusions que le sud de la Bourgogne (Côte-d’Or et Saône-et-Loire) pourrait être caractérisé par une intensité de la maladie plus élevée mais avec un début d’épidémie plus tardif. L’Yonne et la Champagne (Aisne et Marne) pourraient quant à elles être sujettes à une plus faible intensité de l’oïdium et avec un début d’épidémie probablement plus précoce.