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Le désir du vin à la conquête du monde
Une histoire de passion
L'histoire a commencé il y a sept millénaires, quelque part les hautes terres du Croissant fertile. Et elle ne semble pas prête de s'arrêter, si l'on en croit Jean-Robert Pitte, auteur du Désir du vin à la conquête du monde. Ces dernières décennies, on a bien vu apparaître des vins industriels de cépage , conséquence sans doute des bouleversements géographiques qu'a connu ce breuvage. Mais, pour Jean-Robert Pitte, le triomphe des vins de terroirs sur ces pâles copies est inscrit. Parce qu'ils constituent un rempart contre l'uniformité à laquelle semble nous contraindre la mondialisation. « Le plaisir de boire du bon vin va décupler dans les années à venir. Les amateurs curieux ne savent déjà plus où donner des papilles ». Cet amour du vin serait même en mesure de rapprocher les hommes, car il aide à mieux comprendre l'Autre et l'Ailleurs. « C'est en cela qu'il œuvre en faveur de la paix entre les peuples. Tout amateur qui découvre la complexité unique du bon vin qui vient de quelque part rengaine ses idées reçues sur l'étranger ».
Relais de l'humanité à l'au-delà
Avec une telle puissance d'évocation, parce qu'il fait rêver, procure de la joie et même de l'espérance « y compris celle d'en boire toujours au paradis lorsque cela est interdit dans ce bas monde, le vin a été et est encore éminemment religieux, reliant l'humanité à l'au-delà. Boisson des dieux, boisson des rois, don du Ciel, signe de l'Alliance, le vin est même un soit devenu Dieu vivant. Cela se passait à Jérusalem, il y a plus de deux mille ans. C'est ainsi que l'on découvre dans ce livre qu'aucun autre élément ou bien terrestre n'a jamais joui d'un tel statut. « Mieux on le boit, plus on y découvre de richesses, plus on est invité à respecter la beauté de notre planète et des talents humains qui s'y déploient ». Et si le vin tout simplement, nous aidait à aimer notre pauvre condition d'être humain avec gaîté. Voilà qui ne serait pas la moindre de ses vertus.