val de loire
L’AOC anjou blanc souhaite modifier sa grille de dégustation
Pour pouvoir revendiquer son vin en AOC anjou blanc, il faut bien sûr respecter le cahier des charges en vigueur. Celui-ci prévoit, outre les aspects liés à la production, que les vins doivent présenter des profils conformes à la typicité de l’appellation. Ce point est contrôlé sur des échantillons prélevés de façon aléatoire par l’Assvas, l’association de services des syndicats viticoles de l’Anjou et de Saumur. Cette dernière utilise pour cela une grille de notation, que Patrick Baudouin, président de l’AOC et vigneron, souhaite modifier. « Les pratiques à la vigne et au chai ont évolué, on met moins de soufre, on fait des élevages plus longs. Le goût des consommateurs a aussi changé… Bref, cette grille n’est plus adaptée », a-t-il confié. Patrick Baudouin compte notamment revenir sur les critères liés à l’oxydation, et faire « reculer le niveau de sanction ». D'après le vigneron, il est urgent de faire avancer le dossier car "plusieurs vignerons sont pénalisés alors que leurs vins méritent tout à fait de faire partie de l'appellation". Une dégustation est prévue courant novembre avec les membres du bureau, afin de proposer une nouvelle grille inspirée de celle utilisée pour l'AOC savennières.
Les dossiers de reconnaissance des lieux-dits de l'anjou blanc bientôt déposés
Le dossier de la hiérarchisation de l'AOC anjou blanc en crus classés par lieux-dits poursuit par ailleurs ses avancées. " Nous venons de recruter quelqu'un pour monter les dossiers auprès de l'INAO ", a annoncé Patrick Baudouin. En discussion depuis le début des années 2000, l'instauration de ces crus dans le vignoble angevin se heurte à la lenteur administrative. " La gestion des appellations est obsolète, il y a un manque de réactivité de la part des institutions qui pose de gros problème dans un contexte où tout évolue très vite ", a déploré le président. Cinq ou six crus en AOC anjou blanc pourraient ainsi voir le jour, tandis que les AOC saumur, savennières et chaume réfléchissent également à demander une reconnaissance de leurs lieux-dits. "Le modèle économique utilisé avec le chenin était en échec, une reconnaissance par les crus est indispensable pour valoriser le travail effectué par la profession au cours des dernières années", a vivement soutenu Patrick Baudouin.