À la recherche de leurs vins préférés
Il n'y a guère que le vin qui puisse rassembler dans un même livre Wagner et Sting, Léonard de Vinci et Jean Tigana, Claude François et Jeanne d’Arc ou encore Cléopâtre et Antonio Banderas. Démonstration avec le livre Leurs Vins préférés de Patrice de Moncan et Debra Finerman. Les auteurs ont exploré les goûts de 160 personnalités d'hier et d'aujourd'hui en matière de vin. Une façon amusante d'évoquer la petite et la grande histoire du vin.
Il n'y a guère que le vin qui puisse rassembler dans un même livre Wagner et Sting, Léonard de Vinci et Jean Tigana, Claude François et Jeanne d’Arc ou encore Cléopâtre et Antonio Banderas. Démonstration avec le livre Leurs Vins préférés de Patrice de Moncan et Debra Finerman. Les auteurs ont exploré les goûts de 160 personnalités d'hier et d'aujourd'hui en matière de vin. Une façon amusante d'évoquer la petite et la grande histoire du vin.
Quels vins appréciaient ou apprécient Wagner, Sting, Léonard de Vinci et Jean Tigana, Dionysos, Jeanne d’Arc, Cléopâtre, Antonio Banderas, Mozart, Fidel Castro, Joséphine de Beauharnais, Claude François,Taylor Swift ou encore Thomas Jefferson ? La réponse est dans le livre Leurs vins préférés, de Patrice de Moncan et Debra Finerman. C’est en partageant un chambertin, vin préféré de Napoléon 1er, que l’idée du livre leur est venue. « On s’est dit que ce serait marrant de faire une recherche pour savoir qui buvait quoi », raconte Patrice de Moncan. Les auteurs se sont donc amusés à retracer les goûts de 160 personnalités extrêmement diverses, soulignant au passage le côté universel du vin.
Rappeler la dimension culturelle du vin
Auteur de livres historiques, Patrice de Moncan a plutôt investigué du côté des personnages historiques tandis que Debra Finerman, journaliste américaine diplômée WSET, a poussé pour y faire figurer des personnalités contemporaines. « On voulait un côté convivial, amusant mais sérieux sur les sources », lance Patrice de Moncan. La sélection des personnages s’est basée sur le fait de pouvoir trouver « des anecdotes intéressantes à raconter et historiquement vérifiables ». « Le vin a des rites, il est inscrit dans les traditions. Je ne suis pas sûr qu’il y ait autant de littérature et de culture autour du whisky », considère-t-il. Il évoque les pages écrites par Colette, grande amatrice de vin. Il rappelle qu’Ernest Hemingway disait que « le vin est ce qu’il y a de plus civilisé au monde ». « Hemingway est toujours décrit comme fréquentant les bars des grands hôtels pour boire des cocktails et des spiritueux mais il adorait le vin plus que le whisky », insiste le co-auteur.
Petites et grandes histoires à raconter
La passion que le vin peut susciter surgit au fil des pages, la démesure aussi parfois, comme celle d’Alexandre le Grand. Parmi les centaines d’anecdotes qu’il a compilées avec sa coautrice, Patrice de Moncan s’est notamment amusé de découvrir que Fidel Castro était un amateur de chablis, ou encore que la déclaration d’indépendance des États-Unis fût célébrée au vin de Madère. On surprend le roi Philippe-Auguste, premier organisateur au XIIIe siècle d’un concours vinique qui vit un vin de Chypre vaincre celui d’Argenteuil alors très réputé. Ou encore Claude François, maniaque gestionnaire de sa cave de crus fabuleux qu’il buvait avec parcimonie.
Les vins préférés ne sont pas toujours des grands crus. Le livre évoque ainsi Charles de Gaulle, amateur des beaujolais naturels de Jules Chauvet ou Jean Gabin, revendiquant son goût pour les vins simples, faciles à boire.
Ce petit jeu de recherche étant devenu visiblement addictif pour les deux auteurs, un deuxième tome est en préparation pour l’an prochain.
Leurs vins préférés, Patrice de Moncan et Debra Finerman, Les Editions du Mécène, 352 pages, 14,90 €.
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