La pépinière viticole s’inquiète de ses capacités à répondre à la demande
Alors que son congrès se tiendra à Avignon le 23 octobre, la pépinière viticole française affirme tout mettre en œuvre pour répondre à une demande forte dans un contexte de production sabré par les aléas climatiques.
L’offre de la pépinière française est dans une passe délicate. D’un côté, la demande est forte que ce soit sur le marché intérieur ou à l’export, mais de l’autre, les conditions climatiques entravent sa productivité. De quoi inquiéter les pépiniéristes sur leur capacité à répondre à toutes les demandes.
“ Le marché français est actif, voire très actif, du fait d’une bonne tenue du prix du vin en général, et surtout du plan de reconversion OCM. Il y a une tendance de fond pour privilégier les investissements dans le vignoble. Les vignerons cherchent à améliorer la productivité à l’hectare du fait du vieillissement du vignoble (esca) mais aussi du fait de plantations peu productives dans le passé ”, constate Miguel Mercier, vice-président de la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV).
Baisse de la production charentaise
Si cette tendance est partie pour durer, les pépiniéristes français seront-ils à même de répondre à la demande ? Cette année, la grêle a affecté les capacités de production de la pépinière française. À quel point ? La Bourgogne et l’Aude ont été touchées, mais aussi en Charente, région où les dégâts sont les plus importants. « 30 % du parc de greffons a été détruit et 20 % des parcelles de porte-greffes », précise David Amblevert, président de la FFPV. La situation est telle que la préfecture a autorisé la multiplication de greffons standards pour répondre à la demande. Pour les porte-greffes, la législation française prévoyant qu’ils soient tous certifiés, il n’y a pas de solutions de remplacement. L’offre en RSB1, porte-greffe multiplié en Charente, devrait être restreinte.