Vu à Vinexpo
Helix et Integrapes : deux innovations à retenir
Dans une ambiance affairée, s’est ouvert Vinexpo. Deux innovations sont à retenir pour les vignerons : Helix, un nouveau mode de bouchage mis au point par Amorim et OI ; Integrapes©, un co-adjuvant œnologique et naturel permettant de produire des vins sans sulfites ajoutés.
Dans une ambiance affairée, s’est ouvert Vinexpo. Deux innovations sont à retenir pour les vignerons : Helix, un nouveau mode de bouchage mis au point par Amorim et OI ; Integrapes©, un co-adjuvant œnologique et naturel permettant de produire des vins sans sulfites ajoutés.
Helix, si l’on en croit Antonio Amorim, président du groupe Amorim, « est la plus grande avancée en matière de packaging de ce début de siècle ». Fruit de quatre ans de partenariat entre le premier fabricant mondial de bouchons de liège et du verrier OI, Helix se compose d’un bouchon de liège rainuré avec une bouteille au goulot fileté. Résultat : plus besoin de tire-bouchon. Un simple geste de la main suffit pour ouvrir et fermer la bouteille. Ce procédé, assurent les deux entreprises, garantit une parfaite étanchéité de la bouteille et la préservation optimale des qualités organoleptiques du vin. Ainsi obturée, la bouteille peut se conserver jusqu’à deux ans. Des tests ont été menés sur les chaînes d’embouteillage pour vérifier la compatibilité d’Helix avec les systèmes de conditionnement existants. Ce mode de bouchage est destiné aux vins du segment popular premium, soit des vins affichant un prix compris entre 5 et 10 euros. Enfin, ce packaging est entièrement recyclable.
Integrapes© est un co-adjuvant œnologique à base de pépins de raisin qui se substitue durant le process de vinification au SO2, permettant ainsi au vin de bénéficier de la mention "sans sulfites ajoutés". Ce produit a été mis au point par une société Suisse Bioma et est aujourd’hui commercialisé par une société Italienne, Thindi. Des expérimentations sont menées depuis 2006. « L’objectif de celles-ci était de déterminer à quel moment du processus de vinification on pouvait inoculer Integrapes », indique Maurizio de Simone, œnologue et co-fondateur d’Integrapes© Italie. « Quel que soit le moment choisi, aucune incidence n’a été notée. Ce qui permet à l’utilisateur d’Integrapes© de poursuivre son propre protocole œnologique. Aucune modification de l’équipement de la cave n’est donc nécessaire. Ce produit s’adresse donc aussi bien aux caves de dimension artisanale qu’industrielle ».
Ce co-adjuvant bénéficie déjà d’un enregistrement auprès de l’OIV en tant que tannin et devrait être requalifié en produit naturel à usage alimentaire. Il va faire également l’objet de tests auprès de l’IFV. L’usage en agriculture biologique devrait être possible puisqu’une certification auprès d’Ecocert est en cours. Integrapes© se présente sous la forme d’un kit de trois flacons permettant de vinifier 20 hl. La composition du contenu des flacons variant selon la couleur du vin, le profil de vin souhaité, selon qu’il soit effervescent ou liquoreux. La conservation des vins selon ce processus étant en question, depuis 2006, des bouteilles de vin ainsi traitées sont conservées en Suisse. A noter que la conservation des bouteilles débouchées est allongée. Integrapes© veut devenir une marque collective. Une étiquette spécifique peut être apposée sur les bouteilles. Reste le coût évidemment supérieur au SO2. « Mais le point fondamental est que le vin produit selon la technique Integrapes est meilleur que le vin produit sous SO2 et que le vigneron a donc la possibilité d’améliorer sa marge », souligne Maurizio de Simone.