Grêle d'août 2013
Faire entendre la voix des vignerons sinistrés
Suite aux épisodes de grêles intervenus l'été 2013, des viticulteurs du bordelais ont créé l'association SOS vignerons sinistrés, un moyen pour faire entendre leurs revendications.
Mi-décembre, soixante-dix vignerons de Gironde ont créé l'association SOS vignerons sinistrés. Leur objectif : faire entendre leurs revendications suite aux grêles dévastatrices de l'été 2013. Cette création peut être perçue comme une alarme, signal d'une forte incompréhension qui gagne sur le terrain face aux mesures proposées pour les aider à passer l'épreuve. Faute de dispositifs adéquats, les aides reçues ressemblent en effet à peau de chagrin et SOS vignerons sinistrés se tourne notamment vers son interprofession, le CIVB, en demandant qu'elle se porte caution bancaire et verse une aide directe. " On se doutait que les aides seraient insuffisantes ", reconnaît Bernard Farges, président du CIVB, qui explique qu'une aide directe interprofessionnelle est inenvisageable car contraire à la réglementation européenne et française. Son action vise à développer le système assurantiel grâce à de nouveaux contrats négociés dont la souscription sera obligatoire pour tout vigneron qui prétendra au prêt d'aide à la trésorerie. Reste que " ce n'est pas une solution " pour Florence Cardoso, présidente de SOS Vignerons sinistrés, qui estime que les taux sont élevés et qu'il est difficile de payer l'assurance alors que de nombreux vignerons manquent cruellement de trésorerie. " Nous souhaitons plutôt que le dispositif de VCI soit étendu à une demie année de récolte et que l'assurance soit souscrite sur l'autre moitié. "