Ne pas se tromper d'arguments
Eviter la taxe comportementale
Tout faire pour éviter qu’une augmentation de taxe ne soit justifiée par un objectif de santé publique. Tel est l’objectif de Vin et société.
« A l’étranger, les vignerons entendent de plus en plus souvent que la France exporte son vin car elle le considère mauvais pour la santé. Bien sûr la remarque est teintée d’ironie mais ce genre de propos montre combien notre législation dégrade notre image de marque » indique Joël Forgeau, président de Vin et Société. L’association a donc décidé de livrer bataille contre toute modification de la fiscalité du vin qui serait justifiée par un objectif de santé publique. « La taxe comportemental est inefficace et inopérant » martèle Audrey Bourolleau, déléguée générale de Vin et Société, qui cite en exemple les pays où le «binge drinking » est devenue une vraie problématique. A cet égard, nos voisins européens nous montrent les écueils à éviter : la Suède, le Danemark et la Finlande ont augmenté les taxes sur les boissons alcoolisées mais malheureusement les buveurs excessifs ont été parfaitement insensibles à la hausse du prix. En réalité, celle-ci entraîne même un report de consommation vers des produits de qualité inférieure, illicites ou addictifs" complète Joel Forgeau. Selon lui, une taxe comportementale irait a contrario de l'évolution des modes de consommation constatée à l'heure actuelle en France : les Français boivent moins. Une fiscalité comportementale "taxerait chaque Français dès le premier verre. L’approche sanitaire ne peut donc être traitée sous le seul angle fiscal : injuste pour les consommateurs occasionnels et modérés dont le nombre est en constante augmentation, cette stratégie est inefficace en matière de santé publique" considère Joël Forgeau.
Sécurité routière
Par ailleurs Vin et Société va tenter d’éviter que le taux légal d’alcool dans le sang soit ramené de 0,5 g à 0,2g. Et Audrey Bourolleau d’indiquer : « La majorité des accidents mortels liés à l’alcool interviennent à des taux d’alcool dans le sang supérieur à 1 g. Un abaissement du taux légal changera-t-il les comportements excessifs ? »