Aller au contenu principal

Entretien du sol de la vigne : gérez votre cavaillon autrement

Plusieurs techniques alternatives permettent de maintenir un cavaillon propre, ou du moins, dépourvu d’adventices gênantes. Revue des récentes avancées en la matière.

<em class="placeholder">Passage dans les vignes de la machine XPS de Zasso pour le désherbage électrique.</em>
Le désherbage électrique, s'il est innovant, comporte des limites techniques et économiques.
© X. Delbecque

Qui dit entretien du sol dit problématique du cavaillon. Désherbage chimique et travail du sol sont évidemment les deux solutions qui viennent à l’esprit lorsque l’on évoque le sujet. Mais ce ne sont pas les seules techniques disponibles. Dans ce dossier, nous avons voulu nous intéresser aux pistes novatrices et/ou alternatives, telles que le paillage, l’enherbement, le travail du sol robotisé ou encore le désherbage chimique à l’aide de molécules vertes. Toutes ces méthodes ont des avantages et inconvénients que nous avons voulu passer au crible, afin de cerner les situations auxquelles elles conviennent.

Les robots, une option idéale techniquement

Le paillage, par exemple, serait plutôt à réserver à des vignes où le désherbage mécanique est compliqué, car la gestion de la paille est une logistique complexe. Il n’est par ailleurs pas recommandé dans les zones infestées de liseron, chardon ou encore érigéron, ces adventices perçant rapidement la couche de paille. À l’inverse, les robots conviennent parfaitement au travail sous le rang, surtout en configuration enjambeur. Pour cette alternative, le principal frein est d’ordre financier.

L’enherbement sous le rang, quant à lui, nécessite bien souvent de repenser entièrement son itinéraire d’entretien du sol, afin de ne pas trop grever les rendements. C’est une technique qui n’est pas adaptée à tous les contextes pédoclimatiques et à réserver aux parcelles déjà bien implantées. Quant au désherbage chimique vert, s’il est une voie d’avenir, il n’est pas encore déployé à grande échelle. Le Beloukha de Certis Belchim, lancé il y a près d’une dizaine d’années, ne semble pas convaincre les foules. Peut-être que les deux molécules encore dans les cartons inverseront la tendance.

Le désherbage électrique, cher et chronophage

Dans le rayon des alternatives, citons le désherbage électrique. Deux constructeurs, Zasso et Rootwave, sont actuellement sur ce segment. Mais que donne la technique sur le terrain ? « Il s’agit d’une pratique novatrice, intéressante au niveau de son mode d’action et de l’impact sur le sol, analyse Christophe Gaviglio, ingénieur spécialisé en agroéquipements à l’IFV Occitanie. Il n’y a pas de travail du sol donc le cavaillon reste plat, ce qui est intéressant lorsque des personnes doivent intervenir à pied dans les vignes. On n’emploie pas d’herbicide et cela évite l’érosion. Néanmoins, il y a pas mal de limites, notamment économique ainsi qu’au niveau du temps de travail et de la fréquence d’intervention. » Il s’agit en outre d’une technique « pointue ». 

Il faut bien choisir le moment d’intervention, ne pas désherber lorsqu’il y a un paillis inflammable. Enfin, c’est une pratique gourmande en énergie. Autant de critères qui en font une alternative peu généralisable à l’heure actuelle.

Quant au désherbage chimique vert, s’il est une voie d’avenir, il n’est pas encore déployé à grande échelle

Découvrez les autres articles de notre dossier consacré à l'entretien du cavaillon ici :

Viticulture : pailler le rang quand la mécanisation peine

En viticulture, enherber sous le rang, ce n’est pas si simple

Les robots viticoles réalisent un entretien précis et régulier du cavaillon

Le désherbage chimique vert est-il une voie d’avenir en viticulture ?

Les plus lus

<em class="placeholder">Parcelle de gewurztraminer en Alsace (67), à Traenheim, à l&#039;automne, prise le 24/10/2024. La vigne est enherbée. </em>
Loi de finances 2025 : deux mesures actées pour la filière viticole

L’interminable feuilleton du vote de la loi de finances 2025 se termine avec deux dispositions importantes acquises pour la…

Agrofournitures : comment s'approvisionner à prix doux en viticulture ?

De 5 à 25 %, c’est ce qu’il est possible d’économiser en achetant ses produits en morte-saison ou bien en se fournissant…

<em class="placeholder">Représentants de la filière viticole au SIA 2025</em>
La filière vitivinicole dévoile son plan d’action

Un diagnostic partagé par tous, un plan bâti collégialement par l’ensemble de la filière, amont et aval. C’est ce qu'a voulu…

<em class="placeholder">Le semoir à engrais verts bricolé par le vigneron Georges Paire.</em>
Astuce de viticulteur : « J’ai élaboré un semoir à engrais verts pour 3 500 euros »

Georges Paire, viticulteur retraité au domaine des Pothiers à Villemontais, dans la Loire, a mis au point un semoir à engrais…

Les exportations de vins et spiritueux vers les États-Unis menacées par une taxe de 25 %

Le cauchemar vécu par la filière vins et spiritueux lors du premier mandat de Trump semble se profiler à nouveau avec l’…

Les fondateurs du domaine Calmel & Joseph, Laurent Calmel et Jérôme Joseph, à Wine Paris 2025
Wine Paris 2025 : la tireuse pour tirer les ventes de vin

Vendre le vin en fût façon bière pour développer les marchés du CHR et de l'événementiel, c'est la voie tentée par trois…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole