En Languedoc, les IGP de département passent à l’offensive
En souffrance, les IGP de département du Languedoc ne se laissent pas abattre. 2014 voit le lancement de leur plan de promotion et de réorganisation de l’offre.
est de faire découvrirses cépages autochtones.
Au pays où l’IGP d’Oc est roi, pas facile d’asseoir ses différences. Les volumes des IGP des départements du Gard, de l’Aude et de l’Hérault résistent difficilement et font face à des baisses de volume. Pour redresser la barre, la stratégie de promotion est claire : valoriser les IGP de zones et bâtir une offre de volume sur les génériques. Pour les premiers, les IGP de zone, le coup d’envoi vient d’être lancé avec l’organisation, début mai, d’une journée de dégustation à Paris. Objectif : faire découvrir les cépages autochtones de ces vins d’assemblage, avec un mot d’ordre “ liberté, créativité et authenticité ”. “ Les vins ont été répartis en trois groupes : vin et patrimoine, vin et tourisme et homme et territoire ; selon l’identité forte qui fait leur nom. Cela permet d’aider à mieux comprendre cette offre riche ”, explique René Moréno, président de la Fédération régionale des IGP de département.
Construire l’offre volumique
Pour les trois IGP génériques, il reste encore à bâtir. Une étude réalisée par un cabinet indépendant a permis de définir quatre scénarios d’évolution. Deux sont étudiés de près par la Fédération des IGP du Languedoc. La première vise à réunir sous un même nom les trois IGP, soit un volume annuel oscillant entre 1,3 et 1,5 millions d’hl. “ L’objectif est de proposer des vins d’assemblage avec des cépages autochtones ; pas d’attaquer le marché du cépage ”, insiste longuement René Moréno. Seul petit hic : difficile de trouver un nom pour cet IGP, celui de Languedoc-Roussillon évoqué avec insistance pourrait créer une confusion avec l’AOP languedoc. La seconde hypothèse préconise une intégration à l’IGP méditerranée. “ C’est une idée séduisante ”, commente René Moréno. Mais, ce rapprochement risque de prendre du temps…