Des essais de piégeage de la cicadelle en demi-teinte
À la demande d’un collectif de viticulteurs du Beaujolais, la chambre d’agriculture du Rhône a testé le piégeage des cicadelles pour lutter contre la flavescence dorée.
À la demande d’un collectif de viticulteurs du Beaujolais, la chambre d’agriculture du Rhône a testé le piégeage des cicadelles pour lutter contre la flavescence dorée.
du Rhône et les viticulteurs
du Beaujolais ont installé 80 plaques jaunes
et engluées
pour piéger la cicadelle de la flavescence dorée.
Fin juin, les viticulteurs du comité de lutte contre la flavescence et la chambre d’agriculture du Rhône ont mis en place des piégeages sur une petite parcelle de 22 ares du Beaujolais. Le but : tester une méthode de lutte alternative aux insecticides, contre la cicadelle vectrice de la flavescence dorée. Diverses densités de pièges jaunes englués ont été réparties sur les piquets de la parcelle, afin de définir la plus adéquate. La parcelle, en limite de zone obligatoire de traitement, a été régulièrement contrôlée tout au long de l’été et les pièges renouvelés au moindre lessivage ou à saturation.
Meilleur résultat avec 620 pièges par hectare
La modalité ayant la plus forte densité de papiers (620 par hectare) a été la plus efficace, attirant en moyenne 1,5 cicadelle adulte par piège, contre 0,6 sur les deux autres densités (260 et 340 papiers par hectare). « Mais nous avons un regret, nuance Caroline Le Roux, de la chambre d’agriculture : nous ne sommes pas arrivés à saturation des pièges. Nous ne savons donc pas à partir de quelle densité de papier la quantité de cicadelle piégée serait stable. » Et de poursuivre : « 620 papiers par hectare est une forte densité ; cela équivaut à une plaque engluée par piquet. La mise en œuvre est compliquée. En mettre plus serait trop contraignant. »
Autre regret, ce piège a un fonctionnement chromatique et ne cible donc pas un insecte en particulier. De nombreux autres auxiliaires ont ainsi été attrapés. Caroline Le Roux espère néanmoins approfondir les références techniques sur ces pièges et refaire un essai dans d’autres situations ou sur un réseau de parcelles l’année prochaine. « Ce test a permis de défricher cette technique, résume-t-elle. Néanmoins, il est trop tôt pour conclure sur cette méthode de lutte ; il faut rester prudent quant à sa réelle efficacité. »