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"Continuer à conquérir le marché chinois implique un gros travail sur le réseau de distribution de vin"

Jérôme Gallo, directeur de la School of Wine & Spirits Business © BSB
Jérôme Gallo, directeur de la School of Wine & Spirits Business
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Jérôme Gallo, directeur de la School of Wine & Spirits Business, spécialiste de l’économie mondiale du vin, fait le point sur la baisse des exportations de vin vers la Chine et nous parle des perspectives sur ce marché.

Le marché chinois a-t-il cessé d’être un eldorado pour les vins français ?

Je dirai que ça n’a jamais été un eldorado mais qu’on y a profité de certaines conditions de marché. Le vin reste un produit soumis à une économie de marché la plus pure. Aujourd’hui, il y a une forme de concurrence déloyale des vins australiens et chiliens exemptés de droits de douane. Il y a aussi un phénomène de surstockage avec 15 années de forte croissance annuelle, entretenues par un phénomène spéculatif qui a surtout atteint les bordeaux. Un troisième point est que les importations de vin en vrac se sont beaucoup développées. Le Chili en est l’un des grands fournisseurs. Elles permettent d’élaborer des vins sous étiquettes chinoises, bon marché et qui satisfont le fort sentiment national.

Faut-il être pessimiste sur l’avenir des vins français en Chine ?

Un élément positif est que le marché accorde à nos produits une valeur forte en lien avec l’image des cosmétiques et de la mode. Mais la concurrence devient très vive dans les grandes villes, et sur une partie des vins, il existe des produits de substitution venus d’autres pays. Il y a aussi un travail de pédagogie et d’éducation à assurer pour expliquer nos vins qui sont plus complexes et plus chers.

Quelle carte la France peut-elle jouer ?

Le marché a encore de quoi grossir. Le taux de croissance a baissé mais le marché domestique va être un fort levier de croissance. Si les trois ou quatre premières grandes villes sont saturées de vins français, il y a environ 150 villes qui ont plus de 1 million d’habitants. Ce marché-là n’est pas bien couvert. Cela implique un gros travail sur le réseau de distribution, qui est aujourd’hui assez nébuleux avec notamment l’e-commerce, très important mais où il y a beaucoup de contrefaçons. Ce travail pourrait être envisagé au niveau de la filière.

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