provence
Cap sur l’œnotourisme et l’export
Renforcer l’export et développer l’œnotourisme ; tels sont les deux objectifs de l’interprofession provençale, le CIVP. En effet, depuis une dizaine d’années, l’export de cette région, majoritairement de rosé, ne cesse de progresser. Il représente à présent 21 % de ses débouchés (soit 31 millions de cols), contre seulement 11 % en 2004. Entre 2014 et 2015, il a enregistré une hausse de 31 %, ce qui lui permet de s’octroyer la seconde place, derrière la grande distribution (35 %). Les principaux clients sont les États-Unis (36,5 %), la Belgique (10,9 %) et le Royaume-Uni (10,7 %) ; le rosé connaissant un réel essor dans ces deux pays anglo-saxons. Mais des pays tels que l’Australie ou le Brésil sont également friands des vins provençaux, « et représentent des opportunités à saisir », note Alain Bassino, président du CIVP. Et ce d’autant plus que des marges de développement existent, la France n’étant que le second pays exportateur de rosé en volume, derrière l’Espagne.
Poursuite des expérimentations sur les effervescents
Cette hausse des volumes s’accompagne d’une meilleure valorisation, de l’ordre de + 9 % entre 2014 et 2015. En 2005, la bouteille valait 1,98 euro. Elle coûte à présent 4,20 euros.
Mais le CIVP ne souhaite pas pour autant délaisser le marché intérieur. Et ce, via l’œnotourisme. « Nous continuons d’appuyer la route des vins, qui existe depuis trois ans, insiste le président. Cela nous permet de valoriser notre savoir-faire et la typicité de nos vins. » Et ce d’autant plus que 84 % des touristes profitent de leur séjour dans la région pour acheter du vin ; un chiffre qui tombe à 66 % dans les autres bassins.
Enfin, du côté du volet technique, les vignerons mettent l’accent sur la typicité de leurs vins ; sur le lien au terroir. Et ils poursuivent les expérimentations de vins effervescents, en vue de soumettre une proposition d’extension des trois cahiers des charges (côtes de provence, coteaux d’aix-en-provence et coteaux varois en provence) d’ici fin 2016-courant 2017 à l’Inao.