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Les vins de Bordeaux comptent sur leurs "gueules" pour améliorer leur image
Face à ses difficultés de commercialisation, le vignoble bordelais a identifié un problème d’image et veut s’y attaquer. La volonté du Comité Interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) est d'apporter plus de visibilité aux femmes et aux hommes qui font les vins de Bordeaux.
Face à ses difficultés de commercialisation, le vignoble bordelais a identifié un problème d’image et veut s’y attaquer. La volonté du Comité Interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) est d'apporter plus de visibilité aux femmes et aux hommes qui font les vins de Bordeaux.
« Nos vins sont synonymes de tradition, d’héritage, de cherté. Ils ne sont pas associés à la modernité ou à l’accessibilité », a déclaré Bernard Farges, président du Comité Interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) lors d’un point presse organisé à Paris mardi 10 mars. Pour améliorer son image, le CIVB veut remettre au premier plan ses artisans, hommes et femmes, qui façonnent les vins de Bordeaux. « Derrière toute la diversité de nos vins, il y a des gueules. Des gueules et des histoires de vigneron∙ne∙s et de négociant∙e∙s », a poursuivi Bernard Farges.
Les vigneronnes bordelaises à l'assaut de New-York
La stratégie de l’interprofession est de rendre visibles ces « jeunes, jeunes femmes, nouveaux issus de reconversion, professionnels décalés, créatifs, sérieux qui ne se prennent pas au sérieux, hipsters, totalement fous, qui parcourent le monde et qui font les vins de Bordeaux », a défendu Bernard Farges. Cette stratégie passe par de multiples rencontres entre producteurs et consommateurs. « La Tournée des Vins de Bordeaux pour la Saint-Vincent » a ainsi réunis 1328 vignerons et négociants à travers la France, tandis que l’opération « « Strong Women Make Big Bordeaux Bottle » a permis à 15 vigneronnes de se rendre à New-York pour promouvoir leurs vins en format double magnum dans 70 restaurants de la ville.
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Les « gueules de Bordeaux » s’illustrent dans le livre éponyme
« Gueules de Bordeaux », c’est d’abord une série de photos prises par Guillaume Bonnaud dans le vignoble girondin et qui ont fait l’objet d’une exposition temporaire à la Cité du vin. L’enthousiasme fut tel qu’il a donné naissance au livre « « Gueules de Bordeaux – portraits de vignerons », paru aux éditions Sud-Ouest en novembre 2019 avec le soutien du syndicat des vins AOC bordeaux- bordeaux supérieur. Au fil des pages, on y découvre en images le travail d’une année à la vigne et au chai, commenté par le journaliste de Sud-Ouest Xavier Sota. « Derrière chaque goutte, il y a des gestes : précis, pensés, mesurés. Derrière chaque arôme, il y a une quête de plaisirs, qui n’ont d’autres vocations que d’être partagés », peut-on lire en introduction de l’ouvrage. « Et encore derrière ? Il y a des femmes et des hommes. Il y a de la passion, de la vie. Des vies. Et il y a des gueules. Des belles gueules. » L'ouvrage est commercialisé à 24,90€.