Astuce de viticulteur : « J’ai élaboré un semoir à engrais verts pour 3 500 euros »
Georges Paire, viticulteur retraité au domaine des Pothiers à Villemontais, dans la Loire, a mis au point un semoir à engrais verts à partir d’un vieux semoir de grandes cultures, de socs et de dents achetés chez Eco-Dyn et de divers éléments de récupération, comme une bouteille de gaz. Voici son modus operandi.
Georges Paire, viticulteur retraité au domaine des Pothiers à Villemontais, dans la Loire, a mis au point un semoir à engrais verts à partir d’un vieux semoir de grandes cultures, de socs et de dents achetés chez Eco-Dyn et de divers éléments de récupération, comme une bouteille de gaz. Voici son modus operandi.

1 Georges Paire a tout d’abord récupéré un vieux semoir à céréales IH Mc Cormick 7 rangs, à distribution par cannelures, qui traînait sur le domaine. Puis il a acheté sept disques ouvreurs avec fixation et sept socs avec dent et bride de fixation chez Eco-Dyn pour 3 000 euros.
2 Une fois qu’il a disposé de ces pièces, Georges Paire s’est attelé au raccourcissement du semoir, afin de pouvoir manœuvrer aisément dans les tournières. Il a opté pour une largeur de 1,40 m, avec une longueur hors tout de 1,45 m.
3 Le vigneron a ensuite réalisé un châssis avec un U en fer de 140 mm et deux tubes en carré de 80 x 5 mm. Il les a espacés de 30 cm, afin de pouvoir y disposer les brides de fixation des dents et des socs.

4 Puis il a confectionné un attelage à l’avant du châssis grâce à un carré de 80 mm, avec sur la chape supérieure pour le troisième point, une lumière de 60 mm pour suivre les inégalités du sol.

5 Il a disposé les disques ouvreurs sur un tube carré de 50 x 5 mm, soudé sur des plaques de 250 x 100 x 10 mm. Ces dernières sont vissées au châssis avec 4 possibilités de réglage de hauteur. « Cela permet d’ajuster la profondeur de travail ou l’usure des disques », informe Georges Paire.
6 À l’arrière, le vigneron a ajouté un rouleau-tasseur, qui sert de roue de terrage. Pour ce faire, il a détourné une bouteille de gaz de 23 cm de diamètre, qu’il a coupée à 120 cm de long. Il y a soudé 30 ergots afin de permettre la rotation du rouleau, puis a ajouté un axe de 30 mm de diamètre et 130 cm de long qu’il a soudé sur une flasque de chaque côté du rouleau.

L’axe est tenu de chaque côté par un roulement sur palier, vissé sur une plaque soudée au pied d’une béquille pour remorque, elle-même vissée sur le châssis. Cela permet de régler la hauteur du rouleau et la profondeur de semis.

7 Le semoir est fixé à l’arrière du châssis sur deux supports. Georges Paire a utilisé des tuyaux en plastique de 25 mm de diamètre en guise de descentes. Il les a collés dans le départ des anciens tubes de descente.

8 L’entraînement du semoir est assuré par une roue dentée sur un bras articulé pour suivre le terrain, un vérin à gaz l’appuyant au sol. « Deux chaînes relient le pignon de la roue d’entraînement au semoir avec une démultiplication de 1 à 4 pour que le semoir tourne à la même vitesse que s’il était entraîné par ses grandes roues d’origine », précise le vigneron. Les pignons ont été récupérés sur une machine à vendanger Alma et les chaînes proviennent d’un remplacement sur un round baller.

Temps : environ 20 jours de travail.
Coût : environ 3 500 euros.
Difficulté : difficile
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