ETA /[Covid-19]
[Vidéo] Eric Brodhag, patron d’une ETA : beaucoup de précautions mais « le travail doit être fait »
Eric Brodhag est entrepreneur de travaux agricoles à Hombourg dans le Haut-Rhin. La période de Covid-19 lui impose au quotidien des gestes de prévention pour empêcher la propagation du virus. « Il faut être très sérieux dans ce que l’on fait » mais « le travail doit être fait ». Reportage vidéo du Paysan du Haut-Rhin / Est agricole.
Eric Brodhag est entrepreneur de travaux agricoles à Hombourg dans le Haut-Rhin. La période de Covid-19 lui impose au quotidien des gestes de prévention pour empêcher la propagation du virus. « Il faut être très sérieux dans ce que l’on fait » mais « le travail doit être fait ». Reportage vidéo du Paysan du Haut-Rhin / Est agricole.
Il a terminé les semis de betteraves sucrières et attaquera prochainement ceux du maïs. Pour l’heure, c’est un semis de pois chiche bio qu’il réalise pour un de ses clients agriculteurs. Eric Brodhag dirige une entreprise de travaux agricoles (ETA) à Hombourg dans le Haut-Rhin. Un travail qui lui impose de passer d’une exploitation à l’autre et de rencontrer différentes personnes. Alors, en cette période de Covid-19, il redouble de prudence et multiplie les précautions.
« C’est la même chose que quand on va faire les courses », explique-t-il. Il faut « rester loin des autres individus, se protéger avec des gants quand on manipule des produits que d’autres ont manipulé ». Autre mesure : « Un seul chauffeur par tracteur ». Ce qui n’empêche pas de désinfecter le volant, le levier de vitesse, les poignées… Il utilise aussi des gants pour le remplissage du carburant.
L’entrepreneur s’est même retrouvé en situation d’aller chez un agriculteur qui se savait contaminé. « On a doublé les distances de sécurité, on est restés à plus de 4-5 m l’un de l’autre », témoigne-t-il. « Le travail doit être fait. Si on ne produit pas cette année, on n’aura rien à manger cet automne ou cet hiver. » En remplissant des attestations spécifiques, il a même traversé la frontière pour aller travailler en Allemagne.
Pour Eric Brodhag, cette expérience de confinement n’est pas nouvelle. Atteint d’une maladie, il a dû être placé en chambre stérile il y a dix ans. « Ce n’est pas quelque chose de difficile à faire mais il faut être très sérieux dans ce que l’on fait. » Manger seul le midi est une des contraintes qu’il s’impose. Pas d’échanges avec les agriculteurs autour d’un repas en ce moment. En tant que secrétaire du syndicat des Entrepreneurs des Territoires (EDT) de son département et administrateur national dans la commission agricole, il communique en revanche avec les entrepreneurs de sa région et des autres régions. L’Alsace ayant été touché tôt, « on est plus à même de donner des conseils », estime-t-il.