Aller au contenu principal

Vaccinez dès maintenant contre la FCO !

Le virus de la FCO sérotype 4 s’est installé en France continentale. Les responsables et les experts de la filière ovine incitent les éleveurs à vacciner leurs animaux.

Situation de la FCO en France métropolitaine au 8 février 2018
Situation de la FCO en France métropolitaine au 8 février 2018
© DGAl

Malgré un discours politique qui se veut rassurant et minimise les dangers de la FCO sérotype 4, les experts de la filière ovine envoient un signal d’alarme fort aux responsables agricoles. La FCO 4 circule en France continentale depuis fin 2017 et cela pourrait aller en s’accélérant en 2018. En cause notamment, l’extension de la zone réglementée à la France continentale dans son ensemble, permettant ainsi la circulation d’animaux sur tout le territoire. Au 10 janvier, on recensait 87 foyers (carte des cas de FCO sur https://www.plateforme-esa.fr/page/communes-reglementees-fco). Les conséquences sur les cheptels ovins risquent d’être bien plus importantes que ce que laissent entendre certains.

En effet, le sérotype 4 apparaissant pour la première fois en France continentale, les animaux ne disposent pas de mémoire immunitaire et le choc risque d’être violent : lorsque le sérotype 4 a frappé les Balkans en 2014, c’est près de 10 % des animauxqui ont été touchés dans les cheptels atteints, avec parfois 25 à 30 % de mortalité parmi les brebis malades. De plus, la fertilité des brebis et béliers peut être durablement impactée.

C’est pourquoi le message de tous les organismes agricoles impliqués dans la gestion nationale des problématiques sanitaires de la filière ovine (FNO, Coop de France, GDS France, Races de France), est d’inciter les éleveurs à vacciner leurs cheptels pour se protéger des conséquences cliniques, la conjoncture actuelle étant tout à fait favorable. En effet, d’un point de vue pratique, «il est nettement préférable de vacciner les animaux avant que ceux-ci soient de retour au pâturage, en tenant compte des périodes de reproduction,» explique Françoise Dion, vétérinaire à Races de France.

«Il faut éviter de vacciner des béliers deux mois avant la mise en lutte et des brebis dans le mois qui entoure la mise à la reproduction, ou dans le dernier mois de gestation, comme pour toute manipulation ».De plus, la FCO étant une maladie vectorielle, transportée par les insectes, il vaut mieux vacciner tant que l’activité de ces insectes est au plus bas, c’est-à-dire pendant la période hivernale et au plus tard d’ici  n avril.

Par ailleurs, suite à la stratégie d’éradication d’abord initiée pour tenter d’enrayer la progression du virus avec la vaccination rendue obligatoire dans la zone concernée, l’État se retrouve aujourd’hui avec un stock de plus d’un million et demi de doses de vaccin BTV4, qui seront dispensées gratuitement à tous les éleveurs qui en feront la demande auprès de leur vétérinaire, selon les priorités définies. «L’éleveur peut vacciner luimême ses animaux, par lots, rappelle d’ailleurs Françoise Dion, en ne faisant appel au vétérinaire que pour obtenir les doses et à condition qu’il n’ait pas besoin d’attestation de vaccination par la suite, comme par exemple pour l’envoi d’animaux aux échanges ou à l’export». Les doses de vaccins seront attribuées en priorité aux éleveurs de petits ruminants, du fait de la sensibilité plus importante de ceux-ci face au virus. Les animaux destinés à l’export seront également prioritaires.

Les plus lus

Paysage de bocage avec des haies
Telepac 2025 : comment obtenir le bonus haie de 20 euros par hectare ?

Etes-vous éligible au bonus haie dans le cadre de l’écorégime ? Comment le demander lors de votre télédéclaration dans…

Agriculteur consultant une de ses parcelles sur Telepac sur Geoportail
Telepac 2025 : quel calendrier pour vos déclarations PAC, vos obligations et vos paiements ?

La campagne annuelle 2025 de télédéclaration des aides surfaces de la PAC est ouverte depuis le 1er avril. Retour…

Captage d'eau au milieu de parcelles agricoles
Vers deux fois plus de captages d’eau protégés : quelles conséquences pour les agriculteurs ?

La ministre de la Transition écologique a annoncé le 28 mars vouloir protéger deux fois plus de captages d'eau d’ici fin 2025…

Willy Schraen en plein discours
« Les chasseurs ne doivent plus payer l’intégralité des dégâts aux cultures agricoles » : Willy Schraen hausse le ton en refusant d’indemniser les petits dossiers

En congrès la semaine dernière à Avignon, la fédération nationale des chasseurs a adopté à l’unanimité une motion visant à ne…

vaches dans un champ
Catastrophes climatiques et sanitaires : la Région Nouvelle-Aquitaine débloque une aide d’urgence de 15 millions d’euros pour ses agriculteurs

La Région Nouvelle-Aquitaine a lancé début avril « Restaure », un dispositif d’aide exceptionnelle destiné aux…

Vox Agri, un nouveau baromètre pour donner la parole aux agriculteurs

Réussir, le Cevipof (Sciences Po), Agro Toulouse et la chaire Germéa lancent le baromètre Vox Agri pour sonder les…

Publicité