Une première usine d'engrais bas-carbone va voir le jour dans la Somme
1,3 milliard d’euros, c’est le montant qu’un groupe d’industriels européens a l’intention d’investir dans la construction de la toute première usine d’engrais bas-carbone en France qui sera située à Languevoisin dans la Somme.
1,3 milliard d’euros, c’est le montant qu’un groupe d’industriels européens a l’intention d’investir dans la construction de la toute première usine d’engrais bas-carbone en France qui sera située à Languevoisin dans la Somme.
Réunis dans un consortium baptisé FertigHy qui a vu le jour en 2023, les entreprises EIT InnoEnergy, Ric Energy, Maire, Siemens Financial Services, InVivo et Heineken ont manifesté, en marge du Sommet Choose France organisé le 13 mai à Versailles, leur volonté de construire une première usine d’engrais bas-carbone dans la Somme, à Languevoisin.
A l’occasion de #ChooseFrance, le gouvernement a annoncé soutenir le projet de construction de la 1re usine d’engrais bas carbone portée par le consortium FertigHy.
InVivo, partenaire agricole de FertigHy, sera le 1er distributeur français d’engrais vertshttps://t.co/FtK4QolDjM pic.twitter.com/iiSIOlg24c— InVivo (@InVivoGroup) May 14, 2024
Le consortium a pour objectif de « s'attaquer à la décarbonation de l'industrie des engrais et soutenir le secteur alimentaire dans sa transition vers la décarbonation ». Il explique : « En intégrant de l'hydrogène bas-carbone dans le processus de production d'engrais permettra de réduire les émissions et de renforcer la souveraineté alimentaire dans un contexte de perturbation des chaînes d'approvisionnement ».
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Une première usine d'engrais en France puis une seconde en Espagne
Pourquoi le choix de la construction de cette première usine s’est-il porté sur la Somme, et plus particulièrement la commune de Languevoisin ? Le consortium explique que c’est un environnement propice et le soutien de l’Etat français qui ont été déterminants.
La construction de l’usine va débuter en 2027 et devrait s’achever en 2030, avec une production annuelle de 500 000 tonnes d’engrais à base d’azote et à faible émission de carbone par an, ce qui équivaut à 10 % de la consommation agricole totale d’engrais. Une création de 250 emplois directs est annoncée. FertigHy prévoit de construire une seconde usine en Espagne qui deviendra opérationnelle peu de temps après l’usine française.
« Cette usine est un pas décisif vers la production d'engrais fabriqués en Europe et la réduction des importations d’engrais minéraux azotés »
InVivo distribuera ces engrais verts
Les engrais seront distribués par InVivo qui les vendra aux agriculteurs via ses coopératives membres et les imposera dans les cahiers des charges de ses propres activités.
L’entreprise basée dans la Somme, va, selon le consortium, fabriquer des engrais à partir « d’électricité renouvelable et bas-carbone » remplaçant ainsi l'utilisation de gaz naturel importé, habituellement utilisé dans ce secteur.
Le consortium explique : « Cette usine est un pas décisif vers la production d'engrais fabriqués en Europe et la réduction des importations d’engrais minéraux azotés. FertigHy contribuera ainsi à la décarbonation de l'agriculture française, où la production et l'utilisation d'engrais représentent actuellement 30 % des émissions totales de gaz à effet de serre du secteur ».
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