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Une cascadeuse victime d’une embuscade

SOUS CETTE ESCARRE se cachaient des bactéries de gangrène.
SOUS CETTE ESCARRE se cachaient des bactéries de gangrène.
© J.-M. Nicol

Nos vaches laitières n’ont pas la vie facile, elles qui se mettent en danger dès qu’elles font un pas de côté. Les vaches en fièvre de lait en sont une bonne illustration.

Je leur souhaite de se coucher tranquillement dans la paille abondante de la case de vêlage et de n’en plus bouger en attendant des secours rapides et efficaces car elles sont assez nombreuses à passer de la fièvre de lait à la déchirure musculaire, à la luxation de la hanche ou à la fracture du bassin ou bien au manque sournois de phosphore ou de potassium sanguin quand ce n’est pas une mammite coli ou quelques jours plus tard la cétose ou le déplacement de caillette qui les guette !

UN PANARIS LA DÉSÉQUILIBRE

Celle-ci avait passé le cap et coulait des jours à peu près paisibles dans les couloirs de la stabulation lorsqu’une babiole vint troubler sa tranquillité, un banal panaris sans méchanceté apparente qui lui taquine l’espace interdigité du pied arrière gauche. Elle boite un peu, sans doute comme d’autres. Sans diagnostic et sans les soins qui l’auraient ramené dans le rang, le panaris s’attaque à la troisième phalange qui devient gentiment purulente.

La douleur s’intensifie et notre vache prend désormais des précautions pour se coucher ou se relever des logettes, toujours du même côté en évitant de devoir prendre appui sur le pied douloureux. Une petite escarre se forme donc sur la cuisse droite, conséquence des tentatives de relever qui se soldent par un échec et aux frottements répétés de la cuisse sur le sol de la logette. Rien de grave, bien sûr…

Jusqu’à cette chute devant témoin et le contact brutal de la cuisse sur le béton, bien à plat. Elle se relève sans trop de mal et poursuit son chemin.

PUIS LA GANGRÈNE LA TUE

Le lendemain, rien d’apparent. Le troisième jour, moins alerte et le quatrième sans lait, avec la cuisse très enflée et une douleur qui la conduit tout droit à l’infirmerie. C’est là que je la vois, la cuisse dilacérée par des gaz malodorants. Les bactéries de la gangrène, en embuscade, ont profité de sa chute.

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