Matériel agricole
Krone teste un prototype de presse à pellets en Normandie
C’est une presse pour le moment unique en France. Mise au point par le constructeur Krone, elle permet de conditionner pailles et fourrages sous forme de pellets. Arnaud Besnier est très enthousiaste à l’idée de tester la Premos 5000 dans son entreprise. La « pelletisation », il en parle dans l’Agriculteur normand.
C’est une presse pour le moment unique en France. Mise au point par le constructeur Krone, elle permet de conditionner pailles et fourrages sous forme de pellets. Arnaud Besnier est très enthousiaste à l’idée de tester la Premos 5000 dans son entreprise. La « pelletisation », il en parle dans l’Agriculteur normand.
Du 25 juin au 12 juillet, les champs normands vont peut-être avoir la chance d’accueillir une machine unique en France. La Premos 5000 de Krone sera en test chez AGB, entreprise de travaux agricoles à Villers-sur-Mer dans le Calvados. Depuis 2000, l’ETA AGB « s’est spécialisée dans la création et l’entretien de surfaces gazonnées telles que des terrains de golf, football et polo, la collecte d’algues, de déchets vert et de bois, la prise en charge de fumier de cheval ou encore le terrassement... », détaille l’Agriculteur normand.
Pour toutes ces activités, Arnaud Besnier, le gérant de l’entreprise, prône la devise « Rien ne se perd, tout se transforme ». Il souhaite aussi « proposer ce que les autres ne font pas », explique la revue départementale. C’est ainsi qu’il a suivi la genèse du prototype de la presse Premos 5000, mis au point depuis plusieurs années par le constructeur Krone. Il voulait être « le premier le jour J à tester la technologie », précise l’hebdomadaire, et c’est chose faite. Le modèle est pour le moment unique en France.
Le matériel innovant est une presse à pellets qui permet la « pelletisation » de pailles ou fourrages. Autrement dit, la transformation de ces matières premières en granulés. Premier avantage cité par l’Agriculteur normand : « diminuer de façon drastique les volumes à transporter, donc les volumes à stocker et à distribuer. » Mais ce n’est pas le seul. Avec le pellet, il est possible d’envisager de « mélanger un adjuvant pour enrichir au champ un fourrage à des valeurs alimentaires précises », rapporte le journal. Pour la paille, le plus offert par le conditionnent en granulés est de « s’affranchir des poussières de paille tout en augmentant le pouvoir d’absorption, ce qui permettrait de limiter à toutes les 6 semaines le curage des boxes des écuries », poursuit l’Agriculteur normand. Et pour la luzerne déshydratée, l’avantage pourrait être de la conditionner « derrière la faucheuse » et ainsi de « s’affranchir d’usines coûteuses en énergies voire qui n’existent plus sur certains territoires... ». Arnaud Besnier imagine aussi avec la « pelletisation » un débouché « bouchonnage des menue-pailles derrière la moissonneuse-batteuse ». Avec l’interdiction prévue du glyphosate, « il y a sans doute quelque chose à construire en récoltant et valorisant les graines d’adventices en méthanisation par exemple plutôt que de les laisser s’éparpiller à tout vent », confie-t-il à la revue.
La location de la machine pendant quelques semaines permettra à l’ETA de mesurer le potentiel client. Arnaud Besnier lance donc dans l’Agriculteur normand un appel à tous ceux qui, dans un rayon de 250 km autour de Villers-sur-Mer où est basée l’entreprise, seraient intéressés par un « coup de bouchon ».
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