Agriculture urbaine
Un projet de ferme en aquaponie pour réhabiliter une friche industrielle près du port de Strasbourg
9000 m2 de serres chauffées par une centrale à biomasse pour produire en aquaponie 130 tonnes de productions végétales et 60 tonnes de produits aquacoles. Si le projet aboutit, il verra le jour sur le site des anciennes forges navales de Strasbourg.
9000 m2 de serres chauffées par une centrale à biomasse pour produire en aquaponie 130 tonnes de productions végétales et 60 tonnes de produits aquacoles. Si le projet aboutit, il verra le jour sur le site des anciennes forges navales de Strasbourg.
C’est un projet de grande envergure qui pourrait voir le jour sur la friche industrielle des ancienne forges navales de Strasbourg. Le site jouxte la centrale à biomasse d’Électricité de Strasbourg (ÉS) sur le Port autonome de Strasbourg. La ferme aquacole pourrait donc permettre « d’un côté une réhabilitation de friche, de l’autre, la valorisation de ‘chaleur fatale’, issue des déperditions de la centrale à biomasse qui chauffe le quartier de l’esplanade à Strasbourg », explique La Marne agricole qui ajoute que « trois autres projets étaient en lice : la production de microalgues pharmaceutiques, la production végétale et d’insectes et un autre projet d’aquaponie ».
L’édifice envisagé « couvrira 9000 m² de serres d’où il sortira 130 tonnes de productions végétales et 60 t de produits aquacoles par an, à partir de 1 500 MWh/an récupérés », indique encore le journal. Le tout fonctionne en circuit fermé hors-sol. « C’est-à-dire que les déjections aquacoles, des poissons, crevettes ou autre élevés en bassin, servent de fertilisant à la production végétale hors-sol », précise le journaliste. « Les racines des plantes cultivées jouent une fonction épuratrice de l’eau ». Il s’agit d’un « cet écosystème clos », dans lequel « le seul intrant est la nourriture donnée aux poissons ».
De l’agriculture urbaine en lieu et place d’anciennes constructions industrielles. « C’est assez rare pour être souligné quand l’agriculture regagne des terres », commente Denis Ramspacher, président de la chambre d’agriculture Alsace, dans l’article de la Marne agricole. La structure agricole accompagne le projet, qui en est pour le moment au stade de l’avant-projet. « Il reste à finaliser le protocole d’accord, » indique Robert Herrmann, président de l’Eurométropole de Strasbourg.
Le projet est porté par Pierre Weinstein, vétérinaire et frère d'un agriculteur méthaniseur, qui a prévu de faire appel aux compétences de Félix Haget, de la société Bioponi, consultant et formateur en aquaponie.
A l’évidence, l’aquaponie se développe. Et des réalisations sont déjà sur les rails. L’Union agricole raconte l’expérience de Guillaume Schlur, « maraîcher pisciculteur » depuis 2017. L’atelier basé à Saint-Victor-l’Abbaye en Seine-Maritime produit des truites arc-en-ciel et des légumes.
Autre exemple : au nord de Paris, un projet très urbain a démarré en 2018, au milieu des bureaux, entre Aubervilliers et Saint-Denis. La vidéo de présentation réalisée par le groupe immobilier Icade est en ligne sur Life & Farms.
Lire aussi dans Réussir Fruits & Légumes L'aquaponie émerge.