Un atelier ovin au service des apprenants et de la filière en Haute-Loire
Le lycée agricole de Brioude-Bonnefont dispose d’un troupeau de 400 brebis Bizet conduit en agriculture biologique. Une richesse pour l’enseignement technique et pour former de futurs bergers de Haute-Loire.
Le lycée agricole de Brioude-Bonnefont dispose d’un troupeau de 400 brebis Bizet conduit en agriculture biologique. Une richesse pour l’enseignement technique et pour former de futurs bergers de Haute-Loire.
Au lycée agricole de Brioude-Bonnefont (Haute-Loire), on élève 60 vaches laitières sur le site de Bonnefont, des volailles de chair (deux poulaillers) et 400 brebis sur le site du Charriol. L’établissement a opté pour la Bizet, une race locale à faible effectif à préserver. Le troupeau conduit en trois agnelages en deux ans sur deux lots de brebis produit des agneaux vendus à la coopérative Copagno. « En 2021, nous avons vendu 385 agneaux, des agnelles pour la reproduction et des béliers en station », signale la responsable de l’exploitation du lycée, Candice Ferreira.
Un avant-goût de l’élevage ovin
Installé dans deux bergeries sur aire paillée, l’atelier ovin est très utilisé sur le plan pédagogique, du bac pro au BTS. « Le troupeau ovin sert pour les travaux pratiques avec les enseignants et lors de mini-stages effectués par les élèves en filière production animale. Il contribue à la richesse de notre enseignement et permet de former de futurs moutonniers pour nos territoires. Enfin, nous participons au maintien de la race Bizet », indique Candice Ferreira. « Même si l’on sait que beaucoup de nos jeunes vont reprendre l’atelier familial, l’exploitation de l’établissement permet de faire découvrir trois productions animales différentes. Le troupeau ovin présente un intérêt pour la pratique de la manipulation des bêtes et c’est une référence technique pour les élèves », ajoute Jean-François Besson, directeur de l’EPLEFPA.
L’atelier ovin de Bonnefont est ouvert sur l’extérieur et en tant que tel il accueille chaque année les Ovinpiades départementales des jeunes bergers et tous les quatre ans les épreuves régionales. Lors des dernières Ovinpiades, un élève du lycée agricole, Adrien Chambon, s’est particulièrement distingué lors de ce concours en remportant le titre de meilleur jeune berger de France à Paris, en février 2022.
L’établissement a récemment investi dans son atelier ovin en se dotant d’un parc de tri automatisé ; un outil équipé d’une porte intelligente, d’un système de pesage et qui permet à une seule personne de trier 200 brebis. « Cela permet de montrer que les nouvelles technologies et le numérique sont désormais au service de l’élevage ovin », indique la responsable de l’exploitation.
Des essais expérimentaux sur le troupeau et le fourrage
Cet atelier ovin est aussi un lieu d’expérimentation. Il participe pour la deuxième année au projet « Pepita Sécu Fourrage » porté par la chambre d’agriculture de l’Isère en vue de trouver un mélange prairial le plus adapté aux parcelles du Charriol pour faire face au changement climatique. La deuxième expérimentation « Climagrof 2 », portée par le Cirpo et l’Institut de l’élevage, cible deux actions : connaître les valeurs agronomiques du fumier issu des plaquettes en bergerie et tester l’affouragement en vert d’essences ligneuses pour les animaux ainsi que le pâturage de prairies dotées de haies.
En relation avec le monde professionnel, « notre atelier conduit en bio fait partie du réseau ovin viande suivi par la chambre d’agriculture et adhère à l’OS Rom. Nous faisons également partie des fermes ouvertes bio », signale Jean-François Besson.
Repères
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