[VIDEO] Tests Covid-19 : les laboratoires d'analyses vétérinaires arrivent à la rescousse
Enfin ! Le ministre de la Santé donne son feu vert aux laboratoires d'analyses vétérinaires dès le lundi 6 avril pour venir renforcer la capacité de la France à réaliser des analyses de dépistage du coronavirus, mais surtout à fabriquer des tests Covid-19. Les fabricants de diagnostics en santé animale sont capables de produire jusqu’à 300 000 kits par semaine.
Enfin ! Le ministre de la Santé donne son feu vert aux laboratoires d'analyses vétérinaires dès le lundi 6 avril pour venir renforcer la capacité de la France à réaliser des analyses de dépistage du coronavirus, mais surtout à fabriquer des tests Covid-19. Les fabricants de diagnostics en santé animale sont capables de produire jusqu’à 300 000 kits par semaine.
Le Ministre de la solidarité et de la Santé Olivier Véran a annoncé sur Twitter le 03 avril qu’il allait faire appel à tous les laboratoires, y compris les laboratoires départementaux et vétérinaires pour la réalisation de tests Covid-19. « J’entends et je salue ceux qui se portent volontaires pour participer à l'effort national de tests #COVID19 », a-t-il précisé dans son tweet, en indiquant que les autorisations allaient être données dans le week-end du 4 et 5 avril, et que ces laboratoires seraient mobilisés dès le lundi 6 avril.
C’est un soulagement pour les laboratoires vétérinaires et les fabricants de diagnostics qui ont fait la demande aux autorités sanitaires depuis près de trois semaines et qui ne comprenaient pas un tel refus.
Lire aussi :
[Coronavirus] L'Etat refuse que les laboratoires vétérinaires réalisent des tests Covid-19
« On est en guerre ou on ne l’est pas ? », s’insurgeait Jean-Louis Hunault, président du syndicat de l’industrie de la Santé animale (SIMV), juste avant cette annonce. « Nous avons le sentiment d’être sur un porte-avion et de nous occuper à refaire la peinture ! Nous attendons un message clair de l’Etat sur la mobilisation de nos entreprises. Il nous faut un encadrement juridique. »
Cet encadrement juridique est en train d’être donné, après de nombreuses tergiversations. Les services de santé animale représentent un potentiel important. Le territoire français compte en effet un grand nombre de laboratoires vétérinaires (environ 80 laboratoires publics départementaux et une dizaine de groupes privés) et des producteurs de réactifs pour la fabrication de tests vétérinaires (dix sociétés).
Lire aussi :
Covid-19 : quelles mesures s'appliquent aux vétérinaires ?
Ainsi, les laboratoires d’analyses vont pouvoir renforcer la capacité de réaliser un nombre plus élevé d’analyses par jour. La capacité actuelle de tests en France est de 20 000 par jour selon Edouard Philippe. De plus, certains fabricants de diagnostics disposent d’un test Covid-19 et doivent déposer un dossier auprès du laboratoire national de référence (pour les coronavirus, c’est l’institut Pasteur) afin que leur kit soit validé. « Mais surtout, nos unités de production de tests PCR sont mobilisables immédiatement. Trois groupes ont répondu positivement (Idexx, Biosellal et IDVet) et ils peuvent produire 150 000 à 300 000 tests par semaine ! Nos kits peuvent être produits en 14 jours et ils seront utilisables par tous les laboratoires d’analyses humaines et vétérinaires de France », insiste Jean-Louis Hunault. C’est donc un renfort considérable qui va être apporté aux services sanitaires.
Lors de l’audition, le 1er avril, de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’impact, la gestion, et les conséquences de l’épidémie de Coronavirus-COVID19, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a précisé que le recours aux laboratoires vétérinaires et départementaux était à l’étude « laboratoire par laboratoire » « pour augmenter nos capacités PCR ». « Cela pourrait passer ou par un transfert d’automates PCR vers des laboratoires de biologie médicale destinés aux humains, ou par l’autorisation de la réalisation de biologie médicale au sein de laboratoires expérimentaux qu’ils soient départementaux ou vétérinaires, ou l’autorisation des laboratoires qui ne sont pas reconnus comme des laboratoires destinés aux humains à réaliser eux-mêmes ces examens », a-t-il précisé.