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Testez vos connaissances sur les antibiotiques !

Un Quizz proposé par l’UGPVB. Ce test sous forme de questions, élaboré avec le service sanitaire de l’UGPVB va vous permettre de façon ludique d’aborder les principaux points sur les antibiotiques, les bonnes pratiques, l’antibiorésistance. En quelques minutes, répondez aux questions, vérifiez si vous avez les bonnes réponses, et comptez vos points !

Voici les 17 questions

1. La découverte des antibiotiques date de :

A. L’Antiquité
B. Le Moyen Âge
C. Les « Années folles »

2. La découverte des vaccins date de :

A. 1789
B. 1882
C. 1955

3. Les antibiotiques sont efficaces pour lutter contre :

A. Les bactéries
B. Les virus
C. Tous les pathogènes

4. Une double dose administrée par rapport à la prescription permet de guérir l’animal :

A. Deux fois plus vite
B. Pas plus vite
C. Moins vite

5. Administrer la moitié de la dose prescrite conduit à :

A. Une mauvaise efficacité de l’antibiotique
B. Des économies
C. Une diminution de l’antibiorésistance

6. En 2013, les dépenses de santé, tous produits confondus, en élevage de porc, ont été de :

A. 5 à 6 € par porc
B. 10 à 15 € par porc
C. 20 à 25 € par porc

7. Parmi ces dépenses, celles qui portent sur les antibiotiques et anti-inflammatoires ont été :

Inférieures à 1 € par porc
Comprises entre 1 et 2 € par porc
Supérieures à 2 € par porc

8. En présence de SDRP et de Map, la consommation d’antibiotique augmente :

A. Oui

B. Non

9. Qu’est ce que l’antibiorésistance ?

A. Une invention des médecins

B. Le refus d’un éleveur d’avoir recours aux antibiotiques
C. L’apparition de bactéries qui résistent à des antibiotiques auxquels elles sont habituellement sensibles

10. L’apparition d’une antibiorésistance est :

​(plusieurs réponses possibles)

A. Observée seulement en Bretagne
B. Due au hasard
C. Aggravée par un mauvais usage des antibiotiques

11. Un antibiotique "d’importance critique", est :

A. Un antibiotique qui n’est pas efficace

B. Un antibiotique trop cher

C. Un antibiotique réservé en médecine humaine en dernier recours

12. Parmi ces antibiotiques, lesquels sont d’importance critique ?

A. Amoxicilline
B. Tylosine
C. Ceftiofur
D. Néomycine

13. Avant un traitement antibiotique, un antibiogramme est :

(plusieurs réponses possibles)

A. Recommandé
B. Inutile
C. Obligatoire

14. Une ordonnance vétérinaire contenant une prescription d’antibiotiques doit être renouvelée :

A. Tous les mois
B. Tous les six mois
C. Tous les ans

15. Le plan EcoAntibio a pour objectif de réduire la consommation d’antibiotique en élevage sur cinq ans (entre 2012 et 2017) de :

A. 10 %
B. 25 %
C. 50 %

16. Quelle a été la baisse de la consommation d’antibiotiques en élevage de porcs entre 2010 et 2013 ?

A. 6 % en PS et 12 % en engraissement
B. 19 % en PS et 29 % en engraissement
C. 35 % en PS et 10 % en engraissement

17. Depuis la mise en place du moratoire sur les antibiotiques critiques C3G et C4 G, entre 2010 et 2013, leur utilisation sur les porcelets sous la mère a diminué de :

A. 50 %
B. 70 %
C. 90 %

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Voici les réponses, comptez vos points !

1. Réponse C

La découverte du premier antibiotique est attribuée à Sir Alexander Fleming, en 1928 : il s’agissait d’une pénicilline produite par un champignon, le Pénicillium notatum.

2. Réponse B

Le principe d’action de la vaccination a été expliqué par Louis Pasteur. Sa première vaccination fut la vaccination d’un troupeau de moutons contre le charbon le 5 mai 1881. La première vaccination humaine fut celle d’un enfant contre la rage le 6 juillet 1885.

3. Réponse A

Un antibiotique est une substance antibactérienne. Les antiseptiques ne sont pas des antibiotiques. Leur fonction est de tuer un maximum de germes (bactéries, champignons, virus), leur mode d’action n’est pas spécifique, ils ne s’utilisent que localement en application externe et mal employés (trop concentrés par exemple) ils peuvent provoquer des lésions et/ou retarder la cicatrisation.

4. Réponse B

Les dossiers d’autorisation de mise sur le marché sont constitués de manière à obtenir la dose optimale permettant d’obtenir la guérison. Il est indispensable de suivre la prescription portée sur l’ordonnance par votre vétérinaire.

5. Réponse A

La mauvaise observance des prescriptions d’antibiotique est une des causes majeures de développement des antibiorésistances. Citons, par exemple, une mauvaise estimation du poids des porcs à traiter, le non-respect de la dose, de la durée, du rythme du traitement…

6. Réponse A

Selon une étude de la Crab en 2013 portant sur 65 élevages bretons, la dépense moyenne de santé a été de 5,58 €/100 kg de carcasse (produits de conduite + vaccins + anti-inflammatoires et anti-infectieux + services).

7. Réponse B

Dans la même étude, les produits antibiotiques et anti-inflammatoires représentaient près de 1,90 €/100 kg de carcasse, alors que les vaccins s’élevaient à environ 2,70 €/100kg de carcasse et les produits de conduite coûtaient approximativement 1,15 €/100 kg de carcasse (en € constants, étude Crab portant sur l’évolution des dépenses de santé en élevage de porcs depuis 1991).

8. Réponse A

Les antibiotiques ne sont pas réputés efficaces en traitement de pathologies d’origine virale telles que le SDRP ou la MAP. Cependant, ces virus possèdent une action immunomodulatrice à l’origine de la recrudescence de pathologies bactériennes, et donc, par effet indirect, peuvent induire une augmentation de la consommation d’antibiotiques en élevage.

9. Réponse C

L’antibiorésistance est la capacité d’un micro-organisme à résister aux effets des antibiotiques.

10. Réponses B et C

Le processus s’est accéléré et répandu sur l’ensemble de la planète. Il représente désormais un enjeu majeur de santé public : la projection du nombre de décès liés à l’antibiorésistance s’élève à 9 millions par an en 2050, devançant les morts par cancer (8,2 millions) si rien n’est fait pour enrayer le phénomène.

11. Réponse C

Les substances antibiotiques d’importance critique sont celles dont l’efficacité doit être préservée dans l’intérêt de la santé humaine et animale et dont la liste est fixée par arrêté des ministres chargés de l’Agriculture et de la Santé. Entrée en vigueur le 1er avril 2016.

12. Réponse C

Deux classes principales d’antibiotiques utilisés en routine en médecine porcine sont inscrites sur la liste des antibiotiques d’importance critique : les céphalosporines de troisième et quatrième générations (C3G/C4G), telles que le ceftiofur et la cefquinome, ainsi que les fluoroquinolones (enrofloxacines, marbofloxacine…).

13. Réponses A et C

La réalisation d’un antibiogramme est recommandée « aussi souvent que possible » avant la prescription d’un antibiotique en élevage porcin. Elle devient obligatoire pour la prescription d’un antibiotique d’importance critique, sauf si un antibiogramme de moins de trois mois existe pour la même pathologie et la même catégorie d’animaux dans l’élevage.

14. Réponses A et C

Dans le cadre du bilan sanitaire d’élevage, l’ordonnance vétérinaire de prescription d’antibiotique peut être valable pendant un an par le truchement du renouvellement. Par contre, les ordonnances portant sur un antibiotique d’importance critique ne peuvent quant à elles ni prescrire un traitement de plus d’un mois de durée, ni être valables plus d’un mois, ni être renouvelées : une nouvelle visite vétérinaire avec pose d’un diagnostic et réalisation d’un antibiotiogramme sera donc indispensable s’il est nécessaire d’utiliser à nouveau un antibiotique d’importance critique dans l’élevage.

15. Réponse B

L’objectif du plan EcoAntibio 2012-2017 est une réduction de 25 % de la consommation d’antibiotiques en santé animale en France, en insistant particulièrement sur les deux classes sensibles que sont les céphalosporines de troisième et quatrième générations et les fluoroquinolones.

16. Réponse B

La baisse de la consommation d’antibiotiques entre 2010 et 2013 a atteint - 19 % en post-sevrage et - 29 % en engraissement sur le panel Inaporc (A. Hemonic et coll, JRP 2016). Cette baisse s’explique très majoritairement par la baisse de l’utilisation de prémélanges médicamenteux antibiotiques dans les deux secteurs d’élevage.

17. Réponse C

La réduction de l’utilisation des C3G/C4G en production porcine est de 90 % chez les porcelets sous la mère entre 2010 et 2013. Elle atteint 82 % chez les truies.

 

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Quel est votre score ?

Chaque bonne réponse vous apporte un point. Vous avez obtenu :

. Plus de 14 points : Félicitations, les antibiotiques et l’antibiorésistance n’ont plus de secrets pour vous. Vous maîtrisez les bonnes pratiques d’usage en élevage et êtes prêts à contribuer activement au plan Ecoantibio !

. De 7 à 14 points : Pas mal ! Vous connaissez les antibiotiques et êtes conscient des dangers de l’antibiorésistance. Encore quelques approfondissements et vous serez incollables sur le sujet !

. Mois de 7 points : L’utilisation des antibiotiques n’est pas votre sujet favori. Pourtant, c’est un sujet de santé publique : le bien de tous passe par tous les acteurs ! Quelques réflexes sont à acquérir pour contribuer à l’effort général de maîtrise de l’antibiorésistance.

L'antibiorésistance est devenue un enjeu majeur de santé publique

Même si les éleveurs de porcs français se sont distingués par leur grande capacité à réduire l'usage d'antibiotiques pour leurs animaux, les efforts doivent être maintenus et la connaissance du sujet constitue un atout majeur dans cette démarche "vertueuse".

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