En Bretagne, un acte de malveillance contre la journaliste Morgan Large
La journaliste bretonne Morgan Large a été victime d’un sabotage de sa voiture. Un acte qui fait suite à des actes de malveillance et de menace. Les reportages réalisés par la journaliste attaquent l’agriculture et l’industrie agroalimentaire bretonnes. Les professionnels bretons démentent les accusations mais l’avis est unanime pour dénoncer de tels actes. L’Afja rappelle l’information, la libre expression et à la critique sont des droits fondamentaux.
La journaliste bretonne Morgan Large a été victime d’un sabotage de sa voiture. Un acte qui fait suite à des actes de malveillance et de menace. Les reportages réalisés par la journaliste attaquent l’agriculture et l’industrie agroalimentaire bretonnes. Les professionnels bretons démentent les accusations mais l’avis est unanime pour dénoncer de tels actes. L’Afja rappelle l’information, la libre expression et à la critique sont des droits fondamentaux.
Morgan Large, journaliste à la radio bretonne Radio Kreiz Breizh (RKB) a été victime d’une tentative de sabotage de son véhicule. Le 31 mars, elle a découvert que les boulons fixant une des roues de la voiture avaient été dévissés. Cet acte de malveillance vient s’ajouter à différentes menaces et intimidations dont a déjà été victime la professionnelle.
Le droit à la libre expression et à la critique
L’Association française des journalistes agricoles (Afja) « condamne fermement ce sabotage ». Dans un communiqué, l’association « réaffirme son attachement à la liberté de la presse, principe constitutionnel en France ». L’Afja rappelle la Déclaration des devoirs et des droits de journalistes, signée à Munich en 1971 : « Le droit à l’information, à la libre expression et à la critique est une des libertés fondamentales de tout être humain. De ce droit du public de connaître les faits et les opinions procède l’ensemble des devoirs et des droits des journalistes. »
Morgan Large a déposé plainte et est aidée dans ses démarches par l’association Reporters sans Frontières qui demande une protection policière pour la journaliste bretonne.
Issue du milieu agricole, elle a réalisé plusieurs reportages à charge pour l’agriculture et l’industrie agroalimentaire bretonnes. Le documentaire « Bretagne, une terre sacrifiée », notamment, diffusé sur France 5 en novembre 2020, a suscité de nombreuses réactions et polémiques.
Dans les milieux professionnels bretons, cet acte est largement condamné. La coopérative Eureden (issue de la fusion de Triskalia et du groupe d'Aucy), se dit « choquée » par de tels agissements.
Dans un communiqué de presse diffusé le 15 avril, la FRSEA condamne également cet acte de malveillance.
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