[Sommet de l’élevage 2021] Visite virtuelle d’un élevage de race Aubrac
Covid-19 oblige, les traditionnelles visites d’élevage à l’occasion du Sommet de l’élevage 2021 n’ont pas pu être organisées cette année. A la place, le groupe Réussir a conçu et filmé pour le salon des visites virtuelles. Plongée dans un élevage d’Aubrac à Cézens au pied du Plomb du Cantal.
Covid-19 oblige, les traditionnelles visites d’élevage à l’occasion du Sommet de l’élevage 2021 n’ont pas pu être organisées cette année. A la place, le groupe Réussir a conçu et filmé pour le salon des visites virtuelles. Plongée dans un élevage d’Aubrac à Cézens au pied du Plomb du Cantal.
A Cézens, au pied du Plomb du Cantal, les frères Bertrand et Anthony Barriol un troupeau de 80 mères de race Aubrac sur 166 hectares de prairies naturelles, élèvent à 1060 mètres d’altitude. Leur grand-père, déjà, élevait des Aubrac pour le lait. Aujourd’hui le Gaec Barriol tire le principal de ses revenus de la sélection, l’export de broutards vers l’Algérie et la vente de vaches engraissées en Bœuf fermier Aubrac label Rouge. « Nos vaches pâturent du 1er mai à fin novembre », expliquent les deux frères. L’hiver, elles sont nourries de foin et d’enrubannage dans un grand bâtiment entravé.
Nos vaches pâturent du 1er mai à fin novembre
Leurs performances économiques : un poids carcasse de 410 kg pour des vaches de 3 ans en Bœuf fermier Aubrac et de 450 à 460 kg pour des vaches de 5-6 ans, et un gain moyen quotidien de 1350 g jusqu’à 120 jours pour les veaux mâles et de 1300 g pour les veaux femelles.
Parmi son troupeau, le Gaec Barriol compte fièrement Julia, Aubrac de 7 ans, choisie comme tête d’affiche du Sommet de l’élevage. Correspondant bien aux critères de la race -bons aplombs, facilités de vêlage, bonne largeur et bonne profondeur- et « très élégante », c’est un peu la mascotte de l’exploitation.
De plus en plus d’éleveurs, dans le berceau (où restent concentrés 2/3 des effectifs), mais pas seulement s’intéressent à cette race « rustique par excellence, adaptée aux zones avec handicaps », confie Yves Chassany, président de l’OS Aubrac, lors de la visite du Gaec.
Des éleveurs bien dans leurs pompes
« Ce sont des éleveurs en attente de facilité de conduite, des éleveurs bien dans leurs pompes », assure-t-il. Pour une bonne rentabilité économique, la sélection s’oriente vers des bêtes à la grande aptitude au vêlage, avec l’objectif d’un veau, par vache et par an. Le standard moyen : un gabarit entre 650 et 700 kilos pour les vaches (pour un poids carcasse de 380 à 420 kg) et de 900 à 1100 kg pour les taureaux, une robe fauve, des extrémités noires, des aplombs solides. La filière s’appuie sur deux filières de qualité : le bœuf fermier Aubrac label Rouget et l’IGP fleur d’Aubrac pour des génisses issues d’un croisement avec un charolais.
Les effectifs progressent en France de 2.5% par an, confirme Jacques Renou, directeur de l’OS.