[Sommet de l'Elevage] 368 stalles pour la vitrine de l’aubrac à Cournon
La race aubrac sera à l’honneur lors du prochain Sommet de l’élevage qui se tiendra du 5 au 8 octobre. Une édition d’autant plus attendue qu’elle avait été annulée l’an dernier.
La race aubrac sera à l’honneur lors du prochain Sommet de l’élevage qui se tiendra du 5 au 8 octobre. Une édition d’autant plus attendue qu’elle avait été annulée l’an dernier.
Un total de 368 stalles seront occupées par la race aubrac dans le hall viande du Sommet de l’élevage. 340 seront réservées aux animaux en concours ; 20 aux animaux proposés à l’occasion d’une vente aux enchères organisée par la SARL Nolorgues et 8 pour des animaux finis, destinés à illustrer les signes officiels de qualité. Comme le nombre d’animaux proposés par les éleveurs a excédé le nombre de places disponibles, la volonté des responsables de l’OS aubrac a été de privilégier le nombre d’élevages présents et non le nombre d’animaux par élevage, en donnant priorité aux sections des adultes déjà en production.
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« Tout au long de ces quatre jours de présence, notre volonté va être de mettre en avant comment nos animaux nous permettent de répondre à des enjeux économiques, sociétaux et environnementaux », précise Yves Chassany, éleveur dans le Cantal et président de l’OS. Ces thématiques seront expliquées tout au long de ces quatre journées ainsi que lors des différentes visites organisées sur le terrain. Ces enjeux sont ceux d’une race au service des familles d’éleveurs et des filières, premiers maillons de l’économie dans les zones rurales herbagères. Il s’agit ensuite d’avoir une production en phase avec les attentes d’un consommateur mis en confiance autour d’une alimentation saine et durable, reconnaissant les vertus de l’élevage et sa juste rémunération. Enfin, au travers des aptitudes des animaux et des priorités données pour leur sélection, il s’agit de répondre aux attentes des nouvelles générations d’éleveurs qui ne sont plus forcément les mêmes que celles de leurs parents.
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Nécessaire maîtrise des formats
« Nous avons pour notre race un projet bien cadré qui intègre la nécessaire maîtrise des formats associée à des animaux très profonds avec de fortes capacités d’ingestion. Sur nos concours, on est sur une fourchette de 650 à 750 kg pour les vaches adultes et 950 à 1 150 kg pour les taureaux. Il y a de petites variations selon les élevages, mais cette fourchette est pour nous un optimum. » Déjà pratiquée de longue date par les éleveurs de Salers, l’une des nouveautés pour ce concours sera de mettre en lice plusieurs sections de vaches suitées de leurs veaux nés en début d’hiver et non encore sevrés. Il s’agit de mettre en avant l’importance du volet économique en présentant le type de broutards qu’il est possible de sevrer à partir d’une vache qui reste de format modéré avec un ratio intéressant entre le poids du veau au sevrage rapporté à celui de sa mère. « Nos animaux en concours sont des animaux reproducteurs qui doivent d’abord être productifs. Les taureaux auront tous fait la monte au premier semestre et toutes les vaches auront vêlé en accordant une grande importance aux IVV », précise Marion Vernoux, chargée de communication à l’OS aubrac.
Mise en avant des vaches suitées
« Il était en revanche difficile pour nous de présenter 100 % de vaches suitées pour ce concours sur le grand ring du Zénith, même si ce pari aurait peut-être mérité d’être tenté », souligne Yves Chassany. Comme à l’accoutumée, deux sections de veaux croisés illustreront les bonnes aptitudes des vaches de cette race à être conduites en croisement avec des taureaux charolais fins d’os et à fort développement musculaire. Cette pratique est cependant globalement en recul compte tenu d’une différence de prix entre broutards purs et croisés analysée comme insuffisamment attractive par bien des éleveurs. Le taux de croisement au sein de l’ensemble de la population est passé de 31 % en 2014 à 22 % en 2017 et à 21 % l’an dernier.
Effectifs en légère progression
La progression des effectifs a avoisiné en moyenne 5 % par an ces vingt dernières années. Elle s’est ralentie en 2020 avec + 2,5 % pour un total de 245 000 vaches mères cette année contre 56 000 en 1979, au moment où les effectifs étaient au plus bas. Pour autant, la progression de l’an dernier reste honorable ramenée à la décapitalisation constatée sur le cheptel allaitant français depuis quatre ans. Cette progression des effectifs concerne d’abord les zones herbagères de la grande moitié sud du Massif central mais déborde du berceau de race et s’étire désormais sur une diagonale allant des zones de garrigues méditerranéennes jusqu’aux plaines du Nord Est de la France.