Risque avéré de sécheresse dans plusieurs régions de France pour l'été 2023
A partir de l’état actuel des nappes et des prévisions de Météo France, le BRGM vient d’éditer une carte d’anticipation de la sécheresse pour l’été 2023. Quasiment l’ensemble de la France est dans le rouge.
A partir de l’état actuel des nappes et des prévisions de Météo France, le BRGM vient d’éditer une carte d’anticipation de la sécheresse pour l’été 2023. Quasiment l’ensemble de la France est dans le rouge.
Les pluies de mars ont eu peu d’impact sur l’état des nappes et la situation demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays avec 75% des niveaux des nappes qui restent sous les normales mensuelles (contre 58% en mars 2022) et de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas, annonce le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans sa note du 13 avril.
Après un début d’hiver très sec, en mars, le cumul de précipitations a été excédentaire sur une grande partie du territoire. Cependant l’impact sur les nappes est hétérogène : 41% des points d’observation sont en hausse, 32% sont stables mais 27% restent en baisse. « Les pluies ont d’abord permis d’humidifier les sols secs puis ont permis à la végétation de sortir de sa dormance avant de réussir à s’infiltrer en profondeur », souligne le BRGM.
A partir d’avril, les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses, sauf évènements pluviométriques exceptionnels. « Pour les prochains mois, la recharge 2022-2023 déficitaire risque d’impacter l’ensemble de nappes », avertit le BRGM selon qui « de nombreux secteurs présentent un risque avéré de sécheresse durant la période estivale ».
Des risques de restriction d’eau à prévoir dans une cinquantaine de départements
Une carte d’anticipation du risque sécheresse pour l’été 2023 a été éditée par les experts hydrogéologues du BRGM, en se basant sur une scénario pluviométrique proche des normales à pessimiste.
Selon le BRGM, une bonne cinquantaine de départements métropolitains, notamment dans le nord, le centre et le sud-est du pays présentent ainsi un risque « très fort » de sécheresse. Dans ces zones « en absence de pluies très excédentaires durant le printemps et l’été, des restrictions d’eau souterraine seront vraisemblablement prises en 2023 », commente la note du BRGM. Un risque fort de sécheresse affecte le reste de la France à l’exception de la Bretagne, du Nord de la France et de l’extrême Est. Pour ces départements « une pluviométrie abondante pourrait garantir des niveaux suffisamment hauts pour éviter des restrictions d’eau ».
Une nouvelle réunion du comité de suivi hydrologique annoncée
En mars, où la France a connu, selon Météo-France, un excédent de précipitations de 40% au niveau national par rapport aux normales, (avec des situations très hétérogènes selon les régions), seules les nappes de la Bretagne à la Nouvelle-Aquitaine ont bénéficié « d'épisodes conséquents de recharge ».
Plusieurs autres, en Champagne, dans le couloir Rhône-Saône, le Roussillon ou en Provence/Côte d'Azur, affichent toujours des « situations peu favorables » avec des niveaux qui restent très bas.
Malgré une légère amélioration, l’état des nappes phréatiques reste préoccupante alors que la période de recharge se termine.
— Christophe Béchu (@ChristopheBechu) April 13, 2023
75% des niveaux des nappes sont sous les normales mensuelles. Je réunirai dans les prochains jours une nouvelle réunion du comité de suivi hydrologique. pic.twitter.com/q1cNM2IO6U
Face à cette situation le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a annoncé qu’il réunirait dans les prochains jours une nouvelle réunion du comité de suivi hydrologique.