RIP pour les animaux : la contre-offensive s’organise
Face au RIP pour les animaux, le monde rural a décidé de réagir. Un groupe a été créé sur Facebook et une pétition contre le projet de référendum est en ligne. Objectif : inciter les parlementaires à ne pas adhérer à « l’idéologie en vogue des défenseurs de la cause animale et de l’écologie profonde » en leur demandant au contraire de « soutenir la ruralité ».
Face au RIP pour les animaux, le monde rural a décidé de réagir. Un groupe a été créé sur Facebook et une pétition contre le projet de référendum est en ligne. Objectif : inciter les parlementaires à ne pas adhérer à « l’idéologie en vogue des défenseurs de la cause animale et de l’écologie profonde » en leur demandant au contraire de « soutenir la ruralité ».
« RIP », trois lettres comme Référendum d’initiative partagée. Le journaliste Hugo Clément en a lancé un début juillet en faveur de la cause animale. Ce 15 septembre, l’initiative citoyenne rassemble 691 564 signatures. Le texte s'appuie sur « six propositions pour les animaux ».
Pour qu’un référendum puisse être organisé, il faut que la pétition rassemble 10 % des personnes inscrites sur les listes électorales (soit 4,7 millions de personnes) et qu’elle soit soutenue par au moins un cinquième des membres du parlement, soit 185 parlementaires.
La démarche a reçu le soutien de personnalités connues du grand public : acteurs, chanteurs, animateurs télé… On trouve aussi dans les rangs des signataires trois grands patrons français, apprend-on dans Les Marchés : Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Grandjon.
Lire aussi dans Réussir Bovins Viande « Un ‘RIP’ qui agace bien les acteurs de la ruralité ».
La démarche prend de l’ampleur et ses protagonistes sont très actifs sur les réseaux sociaux. Mais parallèlement, la contre-offensive s’organise, en utilisant les mêmes armes de communication, celles des réseaux sociaux.
« Unis pour la ruralité », un groupe contre le RIP
Un groupe « Unis pour la ruralité Non au Rip » a vu le jour surFacebook qui compte près de 50 000 membres. 8 membres du groupe sont administrateurs tandis que 10 autres membres sont modérateurs.
Le groupe grossit à bonne allure. Lancé début août, il a accueilli 2660 nouveaux membres en une semaine, du 7 au 13 septembre. Il est par ailleurs très actif : près d'un millier de nouvelles publications sont recensées actuellement chaque semaine.
Lire aussi Franck Reynier dit « Non au RIP » sur Facebook : « Nous avons trop subi, on est en train de réagir ».
Une pétition pour inviter les parlementaires à soutenir la ruralité
Avec l’association Iloupdev (Impact du loup sur le développement durable), qui milite en faveur d’une « régulation stricte » de l’animal pour la survie des élevages, le groupe Facebook « Tous unis pour la ruralité » a lancé une pétition en août pour dire « Halte au massacre de la ruralité ». Les auteurs de cette pétition demandent aux parlementaires de ne pas signer en faveur du RIP et préviennent : « les ruraux sauront se mobiliser dans les urnes ».
Ils rappellent que « les habitants des campagnes ne sont pas des sous-citoyens que les élites de la ville viendraient éclairer » et demandent de « pouvoir transmettre à leurs enfants le mode de vie et les valeurs auxquelles ils sont attachés ». Ils s’opposent notamment à la revendication du RIP de vouloir interdire les chasses traditionnelles.
Lire aussi dans l’Action agricole picarde : « Les huit commandements d’une vénerie du 21e siècle ».